À lire un article du journal Libération, paru dimanche soir, on pourrait croire que Fabien Engelmann, maire FN d’Hayange (Moselle), veut évincer le Secours populaire de sa ville. Dans cet article sont notamment rapportés les propos du responsable local de cette association : « Le maire FN n’en a rien à foutre des habitants dans le besoin. » Propos que le maire d’Hayange juge diffamatoires. Réaction de Fabien Engelmann au micro de Boulevard Voltaire.
Fabien Engelmann, d’après l’article de Libération, vous auriez l’intention de dégager le Secours populaire d’Hayange.
Est-ce exact ?
Je n’ai rien contre le Secours populaire en règle général. C’est le Secours populaire local qui s’est mis de lui-même en dehors des associations hayangeoises.
Dans mon programme électoral de 2014, j’ai toujours été clair sur le fait que je ne subventionnerais pas d’associations politisées qui utilisent l’image de leur propre association à des fins politiques.
La secrétaire départementale du Secours populaire, madame Thull, m’avait donné raison. Dans un article du Républicain lorrain, en page région, elle indiquait ne plus supporter l’entrisme du Parti communiste au sein du secours populaire hayangeois.
La responsable locale vous accuse, je cite, « de n’en avoir rien à foutre des habitants dans le besoin« .
Réfutez-vous cette accusation ?
Je trouve ces propos diffamatoires.
Ils ont en plus été relayés par Libération. Tout le monde connaît Libération. C’est un journal militant. D’ailleurs, qui lit encore ce quotidien à part des bobos parisiens ? Plus grand monde.
J’ai informé le journaliste de Libération que j’avais augmenté la subvention des Restaurants du coeur et donné des nouveaux locaux au Secours catholique. Nous sommes l’une des seules mairies à avoir un chantier d’insertion avec le CCAS. De plus, nous faisons beaucoup pour le social, pour les jeunes, les moins jeunes et les seniors.
Je n’ai donc vraiment pas de leçons de morale à recevoir de la part de cette personne qui n’a eu de cesse de salir la majorité municipale, d’indiquer que nous diabolisions une partie de la population et que nous étions des gens d’extrême droite…
Je lui propose simplement d’aller dans une autre mairie, peut-être communiste.
Dans ma vallée, il y a des mairies de gauche qui n’ont aucune association caritative dans leur commune.
Si nous avons autant de médias sur Hayange, c’est uniquement parce que nous sommes au Front national.
Ce n’est pas la première fois que vous êtes ciblé par la presse nationale.
Appelez-vous cela un acharnement ?
Maintenez-vous votre position Front national ?
Evidemment, il y a un acharnement.
Des affaires scandaleuses se passent dans des mairies de gauche, de droite ou du centre et pourtant on n’en lit que deux ou trois lignes dans le journal local.
J’ai été élu sur une liste Front national. Je reste fidèle au Front national et à Marine Le Pen.
Ce n’est évidemment pas facile tous les jours, parce que les médias viennent dans les mairies gérées par le Front comme on va au zoo.
Marine Le Pen l’avait indiqué il y a un an ou deux.
Je suis vacciné et je tiens le coup avec mon équipe.
Les gens ont l’air satisfaits puisque d’élections en élection, nous augmentons notre nombre de voix.
Lors d’une élection municipale, vous votez pour une liste et après pour la personne et son équipe. Aux élections locales, certains électeurs votent pour moi en tant que Fabien Engelmann, en revanche à une élection nationale ils vont peut-être plutôt voter pour un autre candidat qui n’est pas au Front.
L’article a été publié hier soir dans Libération. Son manque d’objectivité est très clair. Tout cela est assez affligeant, mais on reconnaît aussi que très peu de personnes lisent encore ce genre de torchons.