Pour sa première allocution télévisée de présentation de ses vœux aux Français, et au-delà de sa durée inhabituelle, Emmanuel Macron n’a pas révolutionné le genre, ni dans le fond ni dans la forme. Comme ses prédécesseurs, il a évité les sujets qui fâchent – la hausse de la CSG pour les retraités, des prix du gaz et de l’essence, des tarifs postaux, des assurances… - et a manié le registre du plaidoyer pro domo. Il a vanté son volontarisme, celui de son gouvernement et exalté classiquement les Français à ne pas douter de la grandeur de la France, les invitant à la concorde, à la solidarité et à l’unité. Il a même plagié la célèbre formule de John Fitzgerald Kennedy sur le citoyen qui avant d’attendre ce que son pays peut faire pour lui doit d’abord ce demander ce qu’il peut faire pour son pays... Au rayon des emprunts, comme Nicolas Sarkozy en 2007 rappelait Libération, « voici qu’à son tour, Macron invite les Français à ne jamais oublier qu’ils sont la nation française, avec son esprit de conquête et sa volonté de faire vivre, en 2018, ce qu’il appelle lui aussi notre renaissance française. » Comme beaucoup l’ont relevé, cet appel s’est aussi inscrit dans la veine de son tropisme européiste, en appelant comme il l’a fait tout au long de la campagne présidentielle « à la détermination pour (un) sursaut européen pour que, ensemble, nous ne cédions rien ni aux nationalistes ni aux sceptiques ». Une propagande désormais habituelle du nouveau président en faveur d’une union bruxelloise liberticide, jugée par lui indépassable, mais suscitant un rejet croissant chez les Européens réclamant une forme de coopération respectant les souverainetés et les spécificités nationales.
En débutant son discours par la formule « mes chers compatriotes européens » qui s’oppose dés le départ, en même temps, aux tonalités nationales de ses propos, en exaltant la « souveraineté européenne », Emmanuel Macron ne veut pas voir (?) que celle-ci n’est pas compatible avec une souveraineté française qui, de facto, en pâtit forcément. Élever l’une, c’est mécaniquement abaisser l’autre. Souveraineté européenne qui est d’ailleurs en contradiction avec le principe de subsidiarité, réaffirmé par le traité de Lisbonne, qui veut que les décisions soient prises le plus près possible des citoyens, que les nations gardent une champ d’action autonome assez vaste, l‘UE ne mettant normalement en oeuvre que des actions que les Etats ne pourraient conduire.
Cette conception là de l’Europe était encore celle d’un Giscard d’Estaing et même d’un François Mitterrand qui œuvra en faveur du calamiteux traité de Maastricht. L’article 3ter du Traité sur l’Union européenne indique ainsi que « le principe d’attribution régit la délimitation des compétences de l’Union. Les principes de subsidiarité et de proportionnalité régissent l’exercice de ces compétences. » Dans les faits, de reculade en démission, de soumission en refus de réagir à la boulimie de pouvoir de la technocratie européiste, même le plus obtus des députés européens ne tarde pas à s’apercevoir qu’il passe son temps à voter dans l’hémicycle du Parlement européen une foule de textes portant sur des sujets qui seraient traités plus finement et de manière plus appropriée à l’échelon des assemblées nationales de leurs Etats respectifs
A l’heure ou les 120 000 places des hébergements d’urgence ne parviennent plus a répondre à la demande, Emmanuel Macron a aussi évoqué dimanche soir, de manière très allusive, la question des immigrés clandestins (demandeurs d’asile, réfugiés, migrants…) qu’il s’agit d’accueillir, évoquant plus largement le problème des sans-abris. Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche (LREM) a été plus explicite que le chef de l’Etat dans le JDD: « Les demandes d’asile ont augmenté de 80% depuis 2010 , la France aura dans les prochains mois un débat important sur le droit d’asile. Il devra d’abord permettre de réformer en profondeur les procédures de demande d’asile. En confortant les moyens de l‘Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en lui fixant pour objectif de traiter les dossier en moins de deux mois. (L’accueil de ceux) qui ont vocation à s’installer durablement dans le pays suppose également d’éloigner plus systématiquement ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile, fait-il valoir, rappelant que seuls 4% des déboutés font aujourd’hui l’objet d’une mesure d’éloignement.»
Une fermeté affichée qui n’a pas convaincu grand monde, alors que les pays déjà envahis par lesmigrants ont été obligés lors du réveillon de la Saint-Sylvestre de prendre des mesures de confinement, de ghettoïsation des femmes autochtones pour éviter les agressions comme en Allemagne (voir ici) et de mettre en place sur la durée des patrouilles citoyennes comme en Suède.
Le site d E&R relevait que si la France accepte « 200 000 nouvelles entrées (d’immigrés non européens) par an, officiellement, et reçoit 85 000 demandes d’asile », « l’arnaque de LREM c’est de dire que la France accueille mal ses réfugiés, et qu’elle se doit, elle qui est la patrie des droits de l’homme, de les accueillir dignement. Pas question de demander leur avis aux Français qui vont se cogner des centaines de milliers d’Africains à moitié paumés sur notre sol, parlant mal le français et souvent éduqués à la détestation ou au mépris de la France, ce pays colonialiste qui aurait détruit leurs propres pays (…). »
« Comment appeler un pays qui reçoit les jeunes Africains comme des libérateurs et qui laisse crever ses vieux, ses SDF, ses paysans dans l’indifférence générale ? On ne l’entend plus, la gauche humaniste, sur ces petits Français pas suffisamment exotiques, pas assez bien-votants, et pas assez progressistes dans l’âme…»
Comment appeler également un pays qui se résigne aux flambées de violence , aux dégradations, aux incendies qui émaillent traditionnellement le passage de la nouvelle année, qui voit se multiplier les attaques contre nos forces de l’ordre comme à Champigny avant-hier?
Comment appeler un pays qui dans le même temps matraque avec la plus extrême brutalité judiciairement, financièrement les dissidents à la doxa mondialiste tout en essayant de les priver de moyens d’expression? Notre camarade Stéphane Ravier s’est ainsi justement ému que le compte twitter de Pont d’Arcole ait été censuré comme celui de Génération identitaire: « Faut-il être un petit mouton du politiquement correct pour pouvoir désormais s’exprimer sur Twitter ? Inacceptable dans une démocratie saine ! »
Comment appeler un pays dont la justice est trop souvent laxiste et complaisante avec la racaille qui pourrit la vie de nos compatriotes, qui baisse les bras devant un criminalité galopante? Mais une justice qui condamne dans le même temps cinq militants de Génération identitaire qui avaient déployé une banderole sur le chantier de la mosquée islamiste de Poitiers à 40.000 euros d’amende, 1 an de prison avec sursis, 5 ans de privation de droits civiques!
Comment appeler un pays qui méprise tellement ses jeunes générations qu’il décide de les priver de l’apprentissage des nuances, en l’espèce ici en supprimant des nouveaux programmes scolaires le passé simple ? Du passé (simple) faisons table rase: il s’agirait de lutter contre les discriminations… alors même que cette mesure établira au contraire une discrimination sociale entre ceux qui auront pu apprendre ce temps à la maison et les autres… Avec en arrière-plan l’idée de favoriser l’accueil de l’ immigration à l’école dont les enfants sont supposés trop idiots par les pédagogues égalitaristes de l’Education nationale pour percevoir les subtilités et les beautés de la langue française ?
Ce Système, et ce bien avant l’arrivée au pouvoir de l’emblématique Emmanuel Macron, détruit la France, paupérise, déracine et fragilise nos compatriotes. L’année 2018 sera pour l’opposition nationale celle de la Refondation, de la clarification de nos thématiques, de notre programme. Une année de résistance et de pédagogie afin de rendre clairement perceptible aux Français que la seule issue pour retrouver le chemin de la prospérité et de la grandeur est d’être fidèle à notre génie, de recouvrer toutes nos libertés, de réaffirmer l’éternelle modernité de nos valeurs patriotiques et civilisationnelles. C’est là aussi le sens de la citation du Maréchal Foch figurant cette année sur la carte de vœu de Bruno Gollnisch: « parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. »
https://gollnisch.com/2018/01/02/2018-designons-ladversaire-refondation-resistance-pedagogie/