Lors de la présentation du budget de la Ville de Paris, Anne Hidalgo a annoncé que la dette de la capitale s'élèverait à 6 milliards d'euros pour 2018, une hausse de 12% par rapport à 2017. Elle plafonnait à un milliard d'euros en 2001.
Lors de sa présentation du budget prévisionnel de la Ville de Paris, le 11 décembre, Anne Hidalgo a annoncé une dette de près de 6 milliards d'euros pour 2018, soit six fois plus qu'en 2001. Depuis 2010, la dette a ainsi progressé de 2,48 milliards et en 2018, la hausse sera de 12% par rapport à l'année précédente. Les soutiens du maire de Paris font valoir que cette dette rapportée au nombre d'habitants demeure inférieure à celles de Lille et de Marseille, et que l'agence de notation Standard and Poor's a confirmé la note AA de la capitale.
Dans des propos rapportés par le quotidien L'Opinion, l'élu La République en marche (LREM) Jérôme Dubus souligne que cette dette servirait principalement à couvrir les dépenses de fonctionnement de la mairie. «Fin 2018, les effectifs municipaux atteindront environ 50 300 unités contre 48 400 l’an dernier alors même que la fusion entre le département et la ville, prévue en janvier 2019, devrait permettre de générer des économies d’échelle. La dette supplémentaire contractée en 2018 financera la moitié des dépenses d’investissement prévues par la mairie (1,69 milliard)», explique-t-il.
Selon l'analyse du journal, ces dépenses sont principalement composées d'investissements dévolus au logement social (262 millions d'euros) et aux acquisitions foncières (142 millions d'euros).
Paradoxal : c'est la hausse des prix du logement privé, régulièrement déplorée par les élus de la majorité parisienne qui permet en fait de couvrir une partie de l'augmentation de la dette grâce aux recettes de droits de mutation qu'elle génère, selon L'Opinion.