Le bilan du ministère de l’Intérieur publié hier, recensant tous les actes racistes commis l’année dernière fait état d’une forte décrue en 2017 sur notre territoire : -34,5% ( 121 faits) pour les actes anti-musulmans, -14,8%, ( 518 faits) pour les les actes racistes (hors actes anti-juifs et anti-musulmans comptabilisés à part), – 7,2% ( 311 faits) pour les actes anti-juifs regroupés sous le vocable d’actes antisémites. Dans son communiqué le ministère précise cependant que « Cette baisse globale ne doit cependant pas masquer l’augmentation des faits (…) d’actions violentes, dirigées contre les musulmans (de 67 à 72) et contre les juifs (77 à 97). » «Toutes ces actions constituent de véritables insultes à la République, qu’il nous faut sanctionner et continuer de combattre sans relâche», est-il rappelé. Quand bien même ces violences là sont bien évidemment condamnables, elles restent très marginales au regard des violences ordinaires, parfois (si ce n’est souvent) motivées clairement par un ressentiment ou un racisme anti de souche, subies par tous les autres Français et qui elles ne sont pas comptabilisées ici… Ce sont d’ailleurs les sépultures et les édifices religieux chrétiens, certes les plus nombreux, qui ont été victimes très majoritairement de dégradations-profanations en 2017 (878 faits), même si une baisse est à constater par rapport à 2016 (-7,5%). Les atteintes aux tombes et lieux de culte mahométans diminuent aussi (72 faits, -15% ), celles contre les lieux juifs augmentent de 22%, mais sont peu nombreuses (28 faits). Le ministère de l’Intérieur s’est félicité de cette baisse globale des atteintes aux édifices religieux et aux sépultures, une première depuis 2008 (-7,5% avec 978 faits recensés). Si les sociétés multiculturelles sont par essence multiconflictuelles, ce multiculturalisme qui n’est rien d’autre qu’un processus de défrancisation, nous est présenté comme l’horizon indépassable de nos sociétés avancées. Il est cependant la marque de la trahison politique de nos élites au pouvoir
Dans un tribune publiée sur le site du Figaro, le chroniqueur littéraire au et essayiste Paul-François Paoli s’arrête brièvement sur la mise en examen du dissimulateur madré Tariq Ramadan, pour mieux faire le procès du multiculturalisme , «un système où tous les référents religieux et culturels s’équivalent dans un espace prétendument commun. L’intégriste est totalitaire, il veut convertir son entourage non musulman à l’islam. Le multiculturaliste est libéral qui demande aux musulmans de vivre comme dans un pays musulman en respectant des procédures communes.» « Quand Jacques Attali affirme que la France est d’ores et déjà un pays musulman puisque des millions de musulmans y vivent, que dit-il d’autre? Pourquoi fermer les yeux? Le libéralisme qui promeut le marché et le Droit comme référents ultimes de nos sociétés d’individus est le cheval de Troie du multiculturalisme, ni plus ni moins. Le débat tabou sur le multiculturalisme n’a pas eu lieu en France, parce que nous sommes attachés à la doxa républicaine. Mais cette doxa, on le sait, vaut surtout pour les catholiques. C’est à eux que Mélenchon, Plenel et d’autres rappellent qu’il ne faut pas manifester leur foi dans l’espace public (…) . Les laïcards en France gonflent leurs muscles pour combattre une catholicité qu’ils aiment détester, mais ils sont pétris d’inhibition devant les barbus des cités.»
«Pourquoi leur faire grief de ne pas s’acculturer à un pays qui ne sait plus se décliner autrement que sur le mode des «valeurs républicaines», notion floue dont n’usaient ni De Gaulle, ni Pompidou, ni Giscard? Macron n’a-t-il pas contesté la notion même de «culture française»? (…) les Français devraient s’interroger sur la responsabilité de ceux qu’ils élisent depuis des années. N’est-ce pas Chirac qui affirmait que les racines de l’Europe étaient musulmanes? N’est-ce pas Macron qui soutient que l’islam est un monothéisme tout ce qu’il y a de plus pacifique? N’est-ce pas Hollande qui postule que la France est une idée – ce qui suppose que les Français qui ne partagent pas son idée sont des étrangers en France? »
Ajoutons qu’à cette vision d’une France désincarnée, privée de réalité charnelle, car réduite à une idée , c’est-à-dire à une abstraction, point de vue que M. Hollande partage en effet avec la gauche et la droite libéralo-progressistes, s’ajoute la grosse propagande visant à diaboliser les défenseurs d’une France enracinée et d’un peuple Français qui est ici chez lui et ne veut pas disparaître. Les procédés utilisés sont d’ailleurs toujours les mêmes. Nos amis de l’opposition nationale, les Allemands de l’AfD comme nos camarades Autrichiens du FPÖ en font aussi (de nouveau) l’expérience ces deniers jours avec une recrudescence d’attaques politiques, émanant des lobbies immigrationnistes et antinationaux, relayées par les médias contrôlés. Elles visent à leur refourguer le mistigri de l’antisémitisme, accusation on le sait particulièrement disqualifiante, paralysante, a fortiori Outre-Rhin, pour mieux faire peur dans les chaumières, faire diversion, jeter l’opprobre sur ceux qui refusent un multiculturalisme qui se nourrit de la submersion migratoire.
Une immigration sauvage dont nos peuples européens ne veulent pas et dont les personnels pénitentiaires en France sont bien placés pour en mesurer les conséquences et les ravages. Le site Russia Today se faisait l’écho d’une information rapportée par Le Canard Enchaîné hier selon laquelle « Emmanuel Macron se serait emporté devant ses proches au sujet de la crise des gardiens de prison. Selon lui, les syndicats ne tiennent rien. FO pénitentiaire est noyauté par le FN, ce qui explique sa position jusqu’au-boutiste, aurait poursuivi le président de la République.»
«Mais pour FO (contacté par RT) , ces accusations présumées sont dénuées de fondement. C’est ridicule voire risible. Chez nous, il n’y a aucune personne du FN, s’énerve Yoan Karar, secrétaire général adjoint du Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière. On ne sait pas de qui vient cette attaque, on le saura tôt au tard. Mais on a un peu l’impression que dès l’instant qu’on est contestataire, pour le gouvernement, on appartient au Front National. Mais comme par hasard, c’est une attaque qui arrive à un moment où un syndicat majoritaire a validé l’accord avec Nicole Belloubet alors que nous l’avons rejeté », explique M. Karar. Ce dernier est peut-être au nombre des cadres syndicaux inquiets de « la déferlante FN (qui) laisse les syndicats CGT, CFTC, FO désemparés » devant « l’audience grandissante des discours de Marine Le Pen auprès des salariés, y compris parmi leurs militants », comme l’indiquait l’article paru en mars dernier sur Médiapart sous les plumes conjointes de Rachida El Azzouzi, Mathilde Goanec et Dan Israel.
Alors Bruno Gollnisch va se faire une joie d’éclairer les lanternes de MM. Macron et Karar. Il est bien évidemment statistiquement évident qu’il ya des des adhérents de FO, y compris occupant des fonctions de représentation, d’encadrement au sein de ce syndicat, qui sont aussi des électeurs, des sympathisants, des adhérents du FN. Dans quelle proportion? Nous ne le dirons pas. Les résultats du sondage Ifop, publié fin mai 2014, indiquait que si 22 % des « salariés qui se disent proches de la CGT » avaient voté FN aux élections européennes, ce pourcentage atteignait 33% chez les salariés « proches de FO » (loin devant le PS second avec 15% et le Front de Gauche 11%). La direction de Force Ouvrière en est tellement consciente qu’elle ne s’était pas associée par exemple à l’appel « vivre ensemble, travailler ensemble » (sic) lancée en juin 2015 par la CGT, la CFDT, l’UNSA, et Sud-Solidaires contre le Front National « premier parti ouvrier de France. »
« Nous préférons un combat utile, réel, à un peu d’agit-prop sur un sujet éminemment politique » expliquait alors le secrétaire national de FO Pascal Pavageau. Une manière de botter en touche notions-nous alors , qui s’expliquait aussi par la lecture d’une enquête de Harris Interactive pour l’Institut de l’entreprise. Celle-ci indiquait que les personnes se déclarant proches d’un syndicat ont plutôt moins tendance à voter FN que l’ensemble des Français : 18 %, contre 25 %, au premier tour des élections départementales de mars 2015. Pour autant, ce sondage soulignait aussi que FO est le syndicat qui abrite(rait), de très loin, le plus de sympathisants FN. 37% des personnes se disant proches de FO seraient ainsi « les plus susceptibles de voter FN ».«C’est du flan, du n’importe quoi !» avait clamé M. Pavageau, sur le même mode indigné que Yoan Karar cité plus haut. Allez, mieux vaut sourire de tous ces comédiens plus ou moins doués…