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Du respect, du courage, du cas Jean-Marie Le Pen…

Le site de la chaine cnews a publié le 21 février dernier un témoignage de Robin V.,  caissier de supermarché en Ile-de-France, métier on le sait qui n’est pas facile, peu épanouissant,  lequel  « a entrepris de raconter sur Twitter l’enfer que lui font vivre les clients.» Du moins certain d’entre eux  dans un lieu  qui accueille toutes les catégories sociales. Au nombre des anecdotes qu’il cite, il évoque l’accusation suprême de racisme dont les employés sont victimes de la part des client(e)s pris notamment en flagrant délit de vol (mais pas que);  accusation qui semble avoir valeur de passe-droit pour tous les pseudo discriminés qui la prononce, lesquels ont bien intégré le catéchisme gauchiste véhiculé dés le jardin d’enfant dans notre société déboussolée… «En préambule de son récit ( ce caissier) a indiqué (…) être insulté dans tous les sens, sans raison». Selon lui, «les gens ont perdu la notion du respect en France. Alors qu’il a travaillé au Royaume-Uni, il estime que les clients français devraient s’inspirer des clients britanniques» qui, eux, ont une attitude autrement plus urbaine. De respect,  il est encore finalement question après l’éviction fracassante de la journaliste Aude Rossigneux de la chaîne internet lancée par des très proches de Jean-Luc Mélenchon, Le Media. Dans une lettre publiée sur le site Electron libre, Mme Rossigneux affirme avoir été licenciée sans ménagement de cette structure cornaquée par les responsables/commissaires politiques Sophia Chikirou, (ex PC, ex PS, ancienne candidate UMP, aujourd’hui directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon), et par le très bourgeois  ex maoïste  Gérard Miller qu’on ne présente plus. 

Aude Rossigneux  évoque « une violence et une brutalité qui (la) laisse dans un état de sidération. Une brutalité qui n’est pas exactement conforme à l’idée que chacun se fait d’un management de gauche.» «Mon licenciement du Média m’a assommée au point que je n’étais pas en mesure de répondre comme je l’aurais voulu. Je suis arrivée au Média parce qu’on est venu me chercher. J’étais alors la femme de la situation, parée de toutes les vertus. Trop, peut-être… L’idée d’une télé différente, engagée mais libre, portée par ses téléspectateurs et non par l’argent, d’une rédaction unie par un idéal commun mais où seraient respectées les individualités m’a enthousiasmée. Je m’y suis lancée à corps perdu. » Mais  «dois-je porter seule la responsabilité des difficultés, des tensions, et des imprécisions de réglage ?» «Les troupes sont toujours motivées, mais épuisées, et pas loin du burn out, comme le montrent plusieurs arrêts de travail. »

Toutes choses que M. Miller et Mme Chikirou démentent avec force, mais qui ne font pas les affaires d’une chaîne  qui a beaucoup de mal à trouver son public et dont l’écolo  Noël Mamère vient d’annoncer lui aussi son départ. Le très libéral Huffington Post s’arrête sur « les débats qui font rage entre ceux qui soutiennent (Mme Rossigneux) et ceux qui défendent le comité de pilotage. » Il est rapporté  la déception  d’un sympathisant, d’un contributeur (un socio)  apparemment partagée : « Alors comme ça, pour être différents des autres médias, pour se démarquer des magouilles capitalistes, pour prouver que nous sommes meilleurs, solidaires, démocrates, opposés au management des prédateurs capitalistes ou des machines à broyer staliniennes, la patronne Chikirou  se bollorise sans vergogne, impose un licenciement brutal, sans consulter les socios, sans dire un mot, avec le soutien maoïsant et silencieux du freudiste de service» (Gérard Miller, NDLR), «perso, je me retire». Il n’y a même plus de respect et de considération à l’extrême gauche pour le freudisme  et pour une épuration qui épure la révolution ?   L’heure est grave !

Alors suggérons au moins au Média, conseil gratuit et désintéressé, d’ouvrir leur  plateau à des invités porteurs d’une pensée vraiment dissidente de celle d’un  Système dont M. Melenchon se veut le pourfendeur. Le magazine Marianne rapportait que certains acteurs  de cette chaîne souhaitait justement  inviter des personnalités dites d’extrême droite pour répondre à «l’objectif assumé (de)  faire vivre la confrontation des idées au sein de ce nouveau média qui se fait fort de lutter contre la pensée unique économique et politique. Ce type de programme aurait de surcroît le bon goût de montrer aux 17.000 socios (les futurs propriétaires du Média) que la chaîne n’est pas la télé Mélenchon décrite par ses contempteurs. Si certains députés macronistes ont déjà donné leur accord pour participer à une émission, ainsi que des éditorialistes engagés comme Eric Brunetla participation du Front National reste pour l’heure en suspens. En interne, le débat fait rage.»

«Quelques journalistes militent ouvertement pour que ses responsables(FN) soient invités» mais  rapportait encore Marianne, «plusieurs poids lourds, comme le psychanalyste Gérard Miller», y sont formellement opposés… Ce qui a sa logique du point de vue d’un terroriste intellectuel comme  M. Miller,  partisan de interdiction du FN et peu doué pour le débat (vraiment) contradictoire . Alors,  courageux mais pas téméraire Le Media quand il s’agit de tirer toutes les conclusions de son opposition à la domination des grands canaux d’information par une poignée de gros groupes financiers, à  l’Europe bruxelloise et la doxa libre-échangiste?

De respect pour le débat d’idées, il était encore question hier soir sur RTL,  au détour de l’émission   On refait le monde qui a notamment évoqué le cas Jean-Marie Le Pen, sa décision de ne pas se rendre  finalement au congrès du FN à Lille et incidemment  la publication du premier volume de ses mémoires. Il est bien évidemment parfaitement  loisible  de ne pas adhérer aux idées, aux valeurs, à la vision du monde, aux analyses historiques qui sont celles du fondateur du Front National. Comme toute personnalité politique, publique,  ses actions, ses décisions peuvent être critiquées, combattues,  dénoncéesCela ressort de la nécessaire libre expression des opinions dans une société démocratique dont les  journalistes sont normalement eux aussi  les garants.

Tout juste peut-on tout de même souligner que les commentaires qui ont été faits  hier soir sur Jean-Marie Le Pen peuvent  interpeller, à l’exception d’un Ivan Rioufol beaucoup plus mesuré et sensé dans ses propos. Entendre le journaliste Nicolas Domenach affirmer que JMLP  a « raté son destin» et qu’il  «rate sa sortie»  du fait qu’il apparaît dans ses mémoires comme  «sommairement anti-gaulliste» (sic),  ressort pour le coup  de l’analyse… sommairement partiale et  capillotractée… Nous avons connu M. Domenach tout de même plus fin, quand bien même décrit-il dans le même élan un Jean-Marie Le Pen  « éclipsé par Marion et son pétainisme à sourire de Joconde». La formule est percutante mais verse allègrement dans l’anachronisme et le simplisme. Est-il si difficile de s’abstraire de la volonté grégaire de ne pas sortir du politiquement correct ? Est-il trop compliqué d’avouer  que le Menhir  avait vu juste sur beaucoup de sujets, pressenti et exposé les menaces actuelles avant tout le monde?  Qu’il a tout de même très largement contribué constate encore Bruno Gollnisch – et le chantier n’était pas mince ! -, à fédérer, à  arracher à la marginalité notre courant de pensée,  à faire de l’opposition nationale un courant majeur, incontournable de la vie politique française ?

Mais le pompon a été décroché haut la main par l’ex directeur du CSA, le journaliste Roland Cayrol, membre de la  famille de la gauche libérale bon teint,   qui a péroré sur «le  parfait ridicule du personnage» que serait Jean-Marie Le Pen, ajoutant   que le président d’honneur du FN «passe pour le pleutre qu’il est. » Le coup de pied de l’âne  en quelque sorte de la part d’un homme au  parcours professionnel bien balisé , bien ouaté, bien  confortable, et  dont  les prises de position  très conventionnelles n’ont pas  brillé par l’expression d’un génie, d’une  audace et  d’un courage particuliers.  « Il y a peu de bonheurs qui ennoblissent, le bonheur de la lutte en est un» notait René Quinton. Jean-Marie Le Pen lui, avec ses qualités et ses défauts, ses succès et ses échecs, a lutté. A  contre-courant.  Conscient de la colossale difficulté  de la tâche de renaissance française qui est la notre, sachant comme  les militants nationaux qui l’ont soutenu et accompagné, comme les  actuels dirigeants du Front, comme Marine,  que «L’art de se faire accepter est, en grande partie, l’art de voiler sa liberté d’esprit» (Montherlant). Que nous importe d’être adoubé, accepté par des gens  qui sont profondément  démonétisés auprès de nos compatriotes ? Et  quel courage, quelles luttes, quelles libertés, quelles qualités peuvent  nous opposer les Cayrol et consorts ? D’où parlent-ils ?  Qui sont-ils pour nous jeter au visage leur arrogance,  leur mépris, leurs insultes ? Au nom de quelle autorité ? L’Histoire, les  Français jugeront.   

https://gollnisch.com/2018/02/27/respect-courage-cas-jean-marie-pen/

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