Étrange. Durant la dernière ligne droite des élections italiennes, les débarquements de migrants sur les côtes du Bel Paese semblent avoir cessé !
« Je suis préoccupé. Cela fait des jours que l’on n’entend plus parler de gens qui débarquent sur nos côtes ou de pauvres malheureux qui sont conduits à nos ports. Il n’y a plus d’immigrés. Peut-être parce que tous ceux qui partent de l’Afrique du Nord se sont noyés et personne cette fois-ci ne s’en est aperçu ? Je ne le crois pas. Peut-être parce qu’il fait trop froid ? Je n’y crois pas non plus : c’est un business, il ne peut pas s’arrêter d’un seul coup. Et puis ils sont tellement nombreux les bateaux au large qui attendent avec une couverture et une tasse de chocolat chaud. Et les embarcations ne voyagent pas sur des rails. Peut-être parce que nous sommes à l’approche des élections et il vaut mieux alors que l’attention des gens ne soit pas détournée des belles paroles qui sortent de la bouche de nos politiciens ? Et bien, là-dessus il me vient quelques doutes ! Sait-on jamais que quelqu’un d’ici réussisse à diriger ce trafic et qu’après le 4 mars fasse repartir ces voyages de l’espoir ? Jamais dire jamais ! »
Disons-le tout de suite : ce ne sont pas Matteo Salvini ni Giorgia Maloni ou autre « xénophobe, fasciste, raciste » de leur acabit qui insinuent que les débarquements seraient « pilotés » par des organisations mafieuses sensibles à la nécessité d’un arrêt technique pour ne pas déranger la période électorale !
Ce constat a été fait, le 2 mars dernier, par le général Vincenzo Santo, qui n’est pas n’importe qui en Italie : Général de Corps d’Armée (au repos), ex-numéro deux de l’OTAN en Afghanistan en tant que chef d’État-major, ancien chef d’État-major de la mission Isaf (International Security Assistance Force) et aujourd’hui un des plus éminentscollaborateurs d’un des plus sérieux sites italiens de géopolitique et de défenseReportDifesa. Une pointure en somme ! Le même qui, il y a quelques mois, sur ce même site, en appelait à l’emploi de l’armée comme seul moyen valide et alternativeefficace pour arrêter l’immigration illégale :
« Il suffit d’utiliser l’armée, écrivait-il alors, pour ce pourquoi elle a été créée : protéger les frontières. Est-ce vraiment vrai que l’immigration est « un phénomène contemporain que l’on ne peut arrêter » ? Il ne l’est pas. Si on le voulait vraiment, en peu de jours, l’armée italienne pourrait arrêter les flux migratoires. »
En évoquant cette migration « à l’arrêt », le général Santo, militaire pragmatique, habitué aux terrains de guerre, est convaincu que « sur l’Europe rôde un spectre » : « le spectre de l’immigration » :
« Le relativisme omniprésent, écrit-il sur ReportDifesa, nous porte à devoir montrer que nous sommes contents parce que le nombre de débarquements apparaît en diminution. Folie ! Ce n’est pas cela le problème. Le vrai problème est que ces débarquements doivent cesser et que de toute façon l’immigration doit être contrôlée et gérée avec un sens plus approfondi de l’État et, surtout, en se sortant de la tête l’idée qu’ils veulent nous inculquer que c’est un phénomène inarrêtable et inéluctable. »
Pour le général italien l’Europe est minée par une vision utopiste, celle de la promesse occidentale qui stipule que le bien-être matérialiste doit être universellement partagé et que chacun devrait donc pouvoir s’établir où il veut… pour consommer ! « Position radicale à valeur universelle » qui sert avant tout les intérêts des marchands d’êtres humains qui se font ainsi un bien joli pactole…
Mais le général Santo va plus loin dans sa réflexion :
« L’Italie n’a pas de stratégie. On parle d’intégration, sorte de raccourcis alternatif à l’assimilation (…) pour finir dans la misérable réalité du multi-culturalisme, dans le no-go-zones. »
Ce qui est d’après Vincenzo Santo rien de moins que l’actualisation du fameux plan Kalergi selon lequel “l’homme du futur sera de sang mixte. La race future euroasiatique-négroïde, extrêmement semblable aux antiques Égyptiens, substituera la multiplicité des peuples, par une multiplicité de personnalités…”
« C’est une folie, continue le général, mais une folie lucide qui d’un côté semble être l’objectif de la direction technocratique de Bruxelles, désormais obnubiléepar Soros, et de l’autre côté attendre que les dérives ochlocratiques de ses associés la conduisent à la difficile gloire finale : l’effacement des nations ! »(définition Ochlocratie : Emprunté au grec okhlocratia, de okhlos, « foule » et –kratos, « pouvoir ». « Gouvernement par la foule, la multitude, la populace », ndlr).
Selon le général, plus de 240 millions d’individus voudront, dans les prochaines trente années, émigrer en Europe de l’aire islamique et de l’Afrique :
« Si cela devait se réaliser, souligne Santo, la population européenne, aujourd’hui d’environ 700 millions de personnes, augmenterait de façon démesurée, tant à ne pas pouvoir exclure de graves conflits de nature économique et sociale. »
Il voit se profiler à l’horizon une société multi-tribale dans laquelle
« le peuple originel se constituera comme une tribu au milieu des autres tribus, chacune avec ses propres règles et sa propre gouvernance. C’est le multi-culturalisme. Le signe de l’échec de l’état de droit… »
Et aux bien-pensants qui comparent l’accueil à « un signe de civilisation » il rétorque :
« De quelle civilisation parle-t-on ? De la nôtre que nous voudrions garder ou de celle qu’on est en train de nous préparer ? Celle de Kalergi ? »
Et le général italien prophétise :
« La guerre civile ne vient pas de l’extérieur mais est un processus endogène. Peut-être les signes sont-ils déjà là sans que nous nous en apercevions. Aristote dans sa Politique disait que “la différence de races est élément de rébellion… aussi ceux qui ont accueilli des hommes d’autres races soit comme compagnons de colonisation, soit comme concitoyens, après la colonisation, la majeur partie est tombée dans des factions…” »
« Et nous, où en sommes-nous ? »
se demande le général avant de conclure :
« Je vous le dis, nous sommes dans l’inconscience… dans l’attente du prochain débarquement. Peut-être après le 4 mars ! »
Francesca de Villasmundo