La nouvelle a été accueillie avec les grimaces de circonstance par les grands pontes bruxellois, les macroniens, la gauche, George Soros, Jacques Attali, les officines et autres ligues de vertus, diverses et variées, prônant le métissage et le vivre-ensemble obligatoires. Hier, sept hongrois sur dix ont en effet voté lors des législatives en faveur des candidats nationaux-conservateurs du Fidesz -le parti de l’actuel Premier ministre Viktor Orban engrange 49% des voix, 44, 54% en 2014- et pour les nationalistes de Jobbik qui ont obtenu 20,30% des voix (20, 54% en 2014) . Le Parti socialiste hongrois (MSZP), à l’origine très radicalement socialo-marxiste mais aujourd’hui rallié à la social-démocratie, n’a pas tiré avantage du soutien des médias européistes, de la Commission européenne et de l’ensemble du camp du bien progressiste. Malgré un taux de participation de près de 70% (69,41%) en hausse de sept points par rapport au scrutin d’il y a quatre ans, le MSZP n’a recueilli que 12% des suffrages – la coalition de gauche à laquelle il appartenait avait obtenu 25,99% en 2014.
Un succès de la droite populiste, nationale, conservatrice, identitaire au sens large, qui permet à Viktor Orban qui avait fait campagne, avec une efficacité évidente, contre l’immigration et pour la défense des valeurs traditionnelles, d’obtenir de nouveau la majorité des deux-tiers au Parlement et de remporter une troisième mandat consécutif; une premiere depuis que la Hongrie a été débarrassée du joug communiste. Un vent frais souffle à l’Est! Une large victoire qui intervient après celle, retentissante, des conservateurs et des nationaux en Autriche, après le raz-de-marée anti bruxellois et anti-immigration sauvage dans les urnes en Italie, qui confirme la saine réaction des peuples de notre continent. Européens, note Bruno Gollnisch, qui veulent tout simplement, sans haine ni violence et bien légitimement, rester maîtres chez eux!
A l’inverse, le tandem Macron-Philippe continue son érosion dans l’opinion et semble s’installer durablement dans l’impopularité. Selon un sondage Kantar Sofres Onepoint pour Le Figaro Magazinediffusé jeudi dernier, 56% des personnes interrogées (+3) ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement. La cote d’Édouard Philippe dévisse pareillement: 54% de sondés ( +2) ne lui font pas confiance. Cette baisse peut s’expliquer par des raisons très objectives. Le site d’ E&R y voit la prise de conscience par un grand nombre de nos compatriotes que M. Macron n’est qu’un homme de paille du mondialisme en marche, chargé d’accoucher au forceps de réformes qui ne vont pas forcément dans le sens de l’intérêt national. Ce que concède implicitement Le Figaro: « Depuis son élection, Emmanuel Macron se montre un élève consciencieux du FMI, de l’OCDE et de la Commission européenne, en suivant parfaitement leurs recommandations libérales en matière économique. »
Une chute constante de la popularité de la majorité présidentielle qui s’analyse aussi très basiquement par l’effet des conflits sociaux, de la communication confuse de l’exécutif dans le dossier de la SNCF, qui naît aussi du sentiment (bien réel) des classes moyennes d’être toujours les plus sollicitées, sommées plus que les autres de faire des efforts et de se serrer la ceinture. A cela s’ajoute le terrorisme, l’insécurité physique, l’enfumage, les lâchetés de la macronie sur une immigration qui génère des maux grandissants et multiformes, alors que 88% des Français sont favorables à l’expulsion systématique des étrangers condamnés à des peines de de prison pour crimes et délits graves (Sondage Ifop, mars 2017) et 54% à l’inversion des flux migratoires, à la remigration, au départ d’un grand nombre d’immigrés de notre pays (Sondage kantar pour l’Obs, avril 2018).
Emmanuel Macron et ses communicants ont senti le vent de fronde, qui peut beaucoup forcir dans les mois à venir. Il n’est pas anodin que le chef de l’Etat ait choisi le journal de 13 heures de TF1 de Jean-Pierre Pernaut, bête noire des bobos et des gauchos qui fustigent, moquent son attachement passéiste à nos terroirs , voire son poujadisme, pour expliquer mardi à La France d’en bas ses réformes en cours. The medium is the message selon la célèbre sentence de Marshall McLuhan…
C’est à la France provinciale, plutôt à droite, plutôt âgée (et les retraités aujourd’hui étrillés avaient beaucoup voté Macron et LREM) qui constitue la grosse part du public du JT de 13 h de TF1 à laquelle veut donc s’adresser prioritairement le président de la République. Elle constitue certes avec les catégories supérieures, les plus gros bataillons des soutiens du gouvernement dans le bras de fer engagé avec le syndicats de la SNCF. Il n’est en outre pas nécessaire d’être un grand politologue pour comprendre qu’il est indispensable à la macronie de rallier à sa cause et/ou de maintenir dans son giron une partie très conséquente de cet électorat là pour espérer gagner les prochaines consultations électorales.
Mais pour un (fin) connaisseur en matière d’impopularité, en l’espèce François Hollande, la partie s’annonce très compliquée. De retour sur le devant de la scène médiatique à l’occasion de la sortie de son livre-plaidoyer pro domo, Les leçons du pouvoir, l’ancien président socialiste se répand auprès des journalistes pour dénoncer « l’orgueil » et « l’arrogance » de l’exécutif. «François pense que l’illusion macronienne va se lever et que le réveil sera très, très violent. C’est un animal politique, il sent l’humus » (sic) , a confié un de ses amis au Parisien.
Le macronisme sent-il déjà le sapin? Il est encore tôt pour l’affirmer, mais une certaine fébrilité s’installe au sein de la majorité présidentielle, laquelle s’est émue de voir un épouvantail à l’effigie d’Emmanuel Macron bastonné, pendu et brûlé par des militants extrême gauche samedi lors d’une manifestation à Nantes contre les réformes de la SNCF et l’accès à l’université. Les pieds tendres marcheurs découvrent la violence d’une extrême gauche à laquelle les nationaux sont habitués de longue date. Alors tâchons de rassurer Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée, et de lui mettre un peu de baume au cœur, choquée comme il se doit par ce simulacre de mise à mort du suppôt de Satan/suppôt du Grand Capital Macron. Rappelons-lui ce qu’écrivait Alexandre Dumas dans Joseph Balsamo: «un vrai sorcier n’est jamais ni pendu, ni brûlé, mettez-vous bien cela dans l’esprit; ce sont les sots qui ont affaire au bûcher ou à la corde. »
Plus sérieusement, faut-il rappeler qu’on ne compte plus les manifs, les contre-manifs anti-FN dans lesquelles Jean-Marie Le Pen et même encore Marine Le Pen ont subi sous la même forme symbolique ce type d’outrages, sans même parler des attaques physiques contre nos sympathisants ou militants. C’est aujourd’hui le chef de l’Etat qui en fait les frais, lui qui au cours de sa campagne présidentielle d’entre deux tours avait aussi contribué à mobiliser l’extrême gauche contre les nationaux. Et ce de façon assez infâme en expliquant de manière plus ou moins subliminale que l’arrivée au pouvoir de Marine signerait la résurgence du fascisme, de l’antisémitisme et des persécutions contre les minorités, toutes choses beuglées depuis trente ans par les antifas . Si « la sincérité est presque toujours un calcul adroit » (Roger Nimier), les mensonges de basse propagande peuvent avoir, un temps, leur efficacité mais finissent toujours par se retourner contre leurs auteurs. Emmanuel Macron l’apprendra à ses dépends.
https://gollnisch.com/2018/04/09/vent-frais-senteur-dhumus-odeur-de-sapin/