Avis aux laboratoires pharmaceutique : il serait temps de réfléchir à la viabilité économique de remèdes obtenant trop rapidement la guérison des maladies. C’est en tout cas ce qu’a voulu faire Goldman Sachs en adressant en avril un rapport à ses clients à propos de ce casse-tête éthique : les solutions thérapeutiques reposant sur l’intervention sur les gènes posent un réel problème financier. Les « soins one shot », consistant à réparer des gènes défectueux, pourraient représenter une difficulté pour certains « développeurs de médicaments à la recherche d’un cash-flow continu ».
Le docteur Knock y avait certes réfléchi avant le monde de la haute finance : il avait même poussé le raffinement plus loin en créant des malades de toutes pièces, clientèle captive pour ses consultations à répétition et ses onéreuses potions. Mais le principe, tout fabricant de statines, d’antidépresseurs et autres petites pilules à avaler à vie le connaît et l’applique… Comme l’abonnement de téléphonie mobile, la cure de longue durée est une rente de situation.