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Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent

caspar-david-friedrich.jpgBruno Gollnisch évoquait dans sa toute récente vidéo d’actualité la censure par le ministère des Armées du site de son ex collègue à l’université de Lyon, le très réputé africaniste Bernard Lugan, les ordinateurs de nos militaires ne pouvant plus accéder à celui-ci. Il est reproché à M. Lugan non pas la mise en ligne de fakes news mais au contraire la véracité de ses analyses. Dans le même ordre d’idée, c’est la page Facebook de Génération Identitaire (GI)  qui vient d’être fermée arbitrairement et sans autre forme de procès, sous les applaudissements des très liberticides commissaires politiques de la Licra… et de Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Comme l’a relevé le salon beige   le 2 mai, l’action de GI au col de l’Echelle scandalise nos politiques et nos médias… mais  nos  autorités morales  ont été beaucoup plus discrètes, voire aphones,  sur le viol il y a quelques jours  d’une octogénaire à Lyon par  un immigré clandestin maghrébin.

Dans ce climat de répression des vérités dissidentes à la pensée unique, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement et délégué général de LREM,  Christophe Castaner,  reprend les vieilles recettes bien démagos  du président Giscard d’Estaing pour annoncer qu’il entend s’inviter chez les Français – le casting ne devra bien  sûr rien au hasard.  Il souhaite avec ce coup de com’ dit-il,  « prendre le pouls du pays ». Mais M. Castaner  a avoué au Figaro  qu’il partait pour ses «trois jours d’immersion, à l’écoute des Français » avec déjà la réponse à ses questions : « La situation de la France mi-2017 était celle d’une fracture intégrale. Ces fractures ne sont pas nouvelles, et on ne les a pas radicalisées. Au contraire, notre pays va mieux (…).  Les Français expriment des impatiences, mais cela ne ressemble pas à la violence dont on nous parle », a t-il expliqué. Impatiences ? On a décidément le sens de la litote ou de l’euphémisme chez les macronistes….

Violente impatience, ou violence  tout court  qu’Emmanuel Macron  a reproché pour le coup aux mélenchonistes depuis l’Australie,  rapporte encore Le Figaro  Le chef de l’Etat réagissait  aux dégradations, incendies  et destructions  qui ont émaillé le défilé syndical parisien du 1er mai : « Je n’ai aucune indulgence pour la grande violence ou les tenants du désordre, a-t-il fustigé, évoquant notamment des  pyromanes indignés.  Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui veulent rejouer la partie démocratique, ils n’ont jamais accepté la défaite (…). Ils aiment la démocratie quand ils gagnent , a-t-il glissé, s’en prenant implicitement à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon(…). Mélenchon dit que ce sont des casseurs d’extrême droite (celui-ci a ensuite confessé son erreur, NDLR): faux. Il ne faut pas travestir la réalité. C’est l’extrême gauche », a noté M Macron.

Pour être tout à fait honnête, il s’agit tout de même de relever, comme l’ont fait  les spécialistes de l’ultra gauche , que les racailles  Black blocs, héritiers directs des casseurs des années 70-80, et comme eux, aujourd’hui encore plus qu’hier, sans assise populaire,  n’ont aucune sympathie pour LFI et Mélenchon. Hostilité,  animosité qu’ils vouent aussi aux  syndicats pour les mêmes raisons – à l’exception peut-être tout de même de la CNT … - qu’ils accusent de castrer, d’encadrer, de contrôler  pour la rendre impuissante la  contestation radicale du capitalisme. Cette mouvance anarchisante par essence, sans structure bien définie, est composée d’activistes  et non  de militants (terme qu’ils abhorrent du fait de leur détestation  des partis et des embrigadements), et est idéologiquement plus proche de l’internationale  situationniste (auto-dissoute en 1972),   d’un Guy Debord,  que de l’extrême gauche trotskyste ou léniniste classique. 

Ajoutons que les  critiques à gauche  d’un Mélenchon ou d’un Philippot  sur l’incapacité de ce gouvernement non décisionnaire,  puisque  les réformes qu’ils promulguent (loi travail, réforme de la SNCF…)  sont pilotées, imposées  depuis Bruxelles,  et donc sans marge de manœuvre  pour  négocier avec les syndicats,  sont assez fondées. Comme le sont  aussi les analyses qui font remarquer que le verrouillage de l’Assemblée par une forte majorité de députés godillots LREM, l’absence à gauche (pour l’instant?) d’une opposition forte et dynamique au macronisme,  conduit les plus désespérés et énervés vers les plus enragés, vers la radicalité, la marginalité violente. Phénomène préoccupant qui n’est pas sans  rappeler celui qui a émergé dans l’Italie des années 70, celles  des sombres « années de plomb ».  Vu de (l’extrême) droite  et pour ceux que cela intéresse,   il est loisible de  lire avec intérêt  sur cette période (de grande manipulation)  les  témoignages d’un  Giorgio Freda ou d’un  Gabriele Adinolfi…

Dans ce climat délétère, la ferme et franche révolution patriotique, mais pacifique et démocratique, prônée par le FN, celle des peuples et des nations d’Europe qui recouvrent la maîtrise  de leur souveraineté, de leurs libertés,  le contrôle de leur destin économique, social, identitaire,  est le seul  moyen de sortir par le haut, de répondre aux crises et aux menaces actuelles.

Sur le site atlantico l’historien Edouard Husson, s’arrête sur le 1er mai de Marine Le Pen et des partis nationaux européens  à Nice. Il voit dans cette réunion la volonté de la présidente du FN de préparer d’ores et déjà les élections  européennes de 2019, de  «  redonner corps à l’idée qu’elle est la première opposante à Emmanuel Macron. Au moment où Mélenchon est peu audible face aux syndicats et aux manifestations, Marine Le Pen utilise le thème européen pour développer un discours d’opposition politique maximale. Il est très probable que Laurent Wauquiez sera en position de faiblesse, puisqu’il ne sera pas assez européiste pour la gauche des Républicains et pas assez souverainiste pour ceux qui souhaitent l’union des droites dans son camp. Il risque d’être pris en étau entre Macron et Marine Le Pen. Cette dernière a sans doute un seul objectif, implicite, lors des élections européennes, réduire Wauquiez à l’insignifiance. Cela lui faciliterait la préparation de la présidentielle. » Objectif qui est surtout, et de prime abord,  de fédérer, de libérer  toutes les énergies qui à droite, hors des oukases de sa composante macrono-compatible  et/ou mondialiste, entendent  faire alliance avec l’opposition  nationale pour bâtir  une alternative politique gagnante.

Un mot encore sur un  commentaire  de M. Husson,  pour le moins polémique,  quand il affirme que  « le caractère peu recommandable de certaines composantes du rassemblement (des partis européens alliés au FN, NDLR)  se reflète dans le terme  helléno-chrétien  utilisé par la présidente du Front National ; elle n’ose pas dire  judéo-chrétien  là où se pointent le FPÖ post nazi ou le Vlaams Block compagnon de route de l’occupant durant la Seconde Guerre mondiale » - précisons que le Vlaams Block n’existe plus depuis 2004,  il s’appelle désormais le Vlaams Belang. 

Ce sont là des fariboles, des raccourcis, des  affirmations qui ne correspondent pas à la réalité. Notre blogue lui même utilise le terme « hélleno-chrétien » non par une quelconque  hostilité envers les  juifs  mais parce que  les racines spirituelles, morales de notre civilisation européenne ne sont pas  uniquement à chercher  dans la Bible. Elles puisent aussi dans l’humus du  monde antique, grec notamment,  où s’est élaboré   une  vision du cosmos, esthétique,  de l’homme, de la cité,  du sacré qui  a également profondément nourri  ce que nous sommes nous , Français et  Européens.

Dans cet âge de fer, formidablement incertain et lourd de dangers,  le rappel  des qualités et de la force du   génie Hellène  relève aussi d’une saine pédagogie: «  Dans l’ordre de l’esprit comme dans celui des rapports humains, la Grèce archaïque et classique, illustre bien le mot de l’un de nos poètes: ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent. Aux yeux des Grecs en effet, la qualité majeure de l’homme n’est pas l’intelligence, chez eux si répandue, mais le courage dont le nom dans leur langue, arété, comme virtus en latin, a pris le sens général de vertu » (François Chamoux, La civilisation grecque). Alors,  efforçons nous d’être vertueux!

https://gollnisch.com/2018/05/04/ceux-qui-vivent-ce-sont-ceux-qui-luttent/

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