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Le remaniement la montagne et la souris

6a00d8341c715453ef022ad3b99244200b-320wi.jpgLa démission de Collomb le 3 octobre a d'abord été présentée comme une péripétie. Et puis les jours ont passé ; on s'est lassé d'attendre le remaniement ministériel, pourtant annoncé pour le nouveau souffle du quinquennat.

Nous ne nous trouvions certes plus en présence d'un simple incident de parcours, mais d'une véritable crise existentielle affectant toute la macronie. Appartient-elle à la droite, comme le sous-entendent socialistes et mélenchonistes ? Ou au contraire à la gauche comme semble l'indiquer le plateau de la balance des ralliés en provenance du PS ? La formule du "en même temps", devenue petit à petit objet de dérision, ne tient plus du tout la route.

On n'a donc pu connaître, finalement, que le 16 la composition de la nouvelle équipe. Sortie d'une pochette surprise, elle ne se révélait guère novatrice à vrai dire. On la sentait même assez ridiculement installée dans le surplace.

Remplacer le triste Collomb par un communicant clownesque, flanqué d'un véritable professionnel, ne nous dit pas quel infléchissement sera pris quant au cap de la politique migratoire.

Nommer au ministère de la culture un communautariste comme Riester fera peut-être frémir un peu plus quelques bobos. L'étiquetage LGBT, qui fait jaser à l'étranger continuera à discréditer un peu plus ce pays en déconstruction morale.

Remplacer le titulaire de l'agriculture ne changera probablement rien à la vieille politique productiviste telle qu'on la concevait déjà au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Nommer un vrai centriste aux relations avec le parlement ne nous dit pas de quelle liberté bénéficieront demain les députés macroniens eux-mêmes ficelés dans chacunes de leurs vélléités d'autonomie.

Le groupe parlementaire LREM prend l'eau et leurs voisins du Palais Bourbon ne l'ignorent pas.

Les derniers messages de Jupiter ne font qu'ajouter à l'impression de déprime et d'isolement. On s'est bien éloigné des déclarations d'amours, dérisoires mais presque toniques, adressées aux Français pendant la période électorale de 2017.

Au terme d'un long travail de 13 jours, ce n'est même pas une souris que l'on aperçoit mise au monde : c'est une crotte de souris. Ou plus généreusement, on distingue 8 petites choses dont on ne sait ni la symbolique de leur assemblage, ni l'utilité pratique immédiate, ni l'intention discrète à laquelle elles répondent.

Allons ! sur les 8, on doit espérer que l'une au moins de ces nouvelles recrues remplira sa tâche : l'ancien patron de la DGSI. Promu au rang ministériel, sa confrontation avec les réseaux islamo-terroristes ne doit que continuer.

Mais comme le chantait déjà le personnage d'Ange Pitou (1767-1842) dans la Fille de Madame Angot : c'était pas la peine, c'était pas la peine, c'était pas la peine assurément, de changer le gouvernement.

JG Malliarakis  

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