Le résultat du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle Calédonie a été annoncé hier. Comme prévu mais avec une avance un peu moindre que ce qui était annoncé par les sondages, le NON au divorce avec la France l’a emporté avec 56,4% des voix. C’est une bonne nouvelle pour tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie, Caldoches comme Canaques. C’est une bonne nouvelle plus généralement pour la France, son poids dans la géopolitique mondiale et pour le maintien de la grande puissance (par la taille) maritime qu’elle est encore. La campagne pour le maintien de la Nouvelle Calédonie dans la France fut menée activement par le FN pendant trente ans pour conjurer les manœuvres enclenchées visant à abandonner ce territoire français. Ces dernières années Marine Le Pen, et plus particulièrement Louis Aliot encore tout récemment, se sont rendus sur le Caillou pour soutenir les partisans du maintien dans la France, notamment bien sûr la courageuse représentante du FN puis du RN sur l’ile, Bianca Hénin.
Cette défaite des indépendantistes (soutenus en sous-main par des puissances régionales soucieuses de chasser la France de ce coin du pacifique…) aurait été certainement plus éclatante sans les magouilles dénoncées par Bianca Hénin, qu’elle évoquait lors de la manifestation organisée en 2015« contre le largage de la Nouvelle Calédonie . » C’est la composition du corps électoral participant au référendum notait-elle, qui est la preuve flagrante de l’escroquerie socialiste, «le fait que des radiations soient tripatouillées depuis dix ans maintenant, ce qui entraîne une élimination ethnique sur nos listes électorales ». En effet, le projet de loi le gouvernement prévoyait une inscription automatique pour deux catégories d’électeurs : ceux admis à participer à la consultation du 8 novembre 1998 et ceux relevant du droit coutumier. Les autres devront effectuer les démarches nécessaires. Ce que dénonçait les loyalistes, non indépendantistes, majoritaires au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Le fait que les natifs du Caillou soient obligés de fournir des justificatifs pour figurer sur la liste électorale spéciale. »
Le résultat de ce référendum coïncide avec le trentième anniversaire de la mort de Jean-Pierre Stirbois. Alors Secrétaire général du FN (depuis 1981) il succomba le 5 novembre 1988, âgé de 43 ans, à un accident de voiture à Pontchartrain (Yvelines) au retour d’une réunion publique et à l’issue d’une campagne épuisante pour la défense de la Nouvelle-Calédonie française. Imprimeur, Jean-Pierre rejoignit le FN en 1977 avec son épouse Marie-France qu’il avait rencontré dans les comités Tixier-Vignancour. C’était aussi un vieux camarade (ainsi que Marie-France ) de Bruno Gollnisch depuis l’époque ou ils se lièrent d’amitié à la faculté de Nanterre en 1967.
Si la morale chrétienne nous invite à pardonner, il ne faut rien oublier pour autant et nous nous souvenons de la joie mauvaise qui salua chez certains de nos adversaires le décès de ce militant et dirigeant frontiste. L’arbre percuté par sa voiture fut qualifié à l’époque de « providentiel » par Jean-François Kahn. En novembre 2012, Benjamin Biolay , au détour d’une de ses chansons, ironisa lui aussi sur le décès de Jean-Pierre Stirbois. Ce que rappelle Boulevard Voltaire dans l’article consacré le 31 octobre à l’anniversaire de sa mort. « La vengeance est un plat que certains mangent froid comme Stirbois s’est mangé son cèdre. » écrivait Biolay, tandis que « dans son ensemble la presse salit la mémoire du défunt et trouva l’accident plutôt bienvenu. À l’image de Charlie Hebdo, qui titra Les arbres sont sympas. »
Surtout, l’article rappelle a bon escient que « l’action (de J-P Stirbois) a eu une dimension historique. » «C’est l’un des premiers hommes politiques français (avec Jean-Marie Le Pen) à avoir discerné l’ampleur des problèmes migratoires et avoir eu l’audace d’en faire un thème électoral. Grâce à un travail de terrain exemplaire (….) il a montré qu’il était possible de construire un électorat autour de la défense de l’identité française et de la lutte contre l’immigration. Ses propos paraissaient vifs ; ils sont, hélas, en deçà de la situation que nous subissons aujourd’hui. « Le tonnerre de Dreux – 16 % aux élections municipales de 1983 – fut une étape décisive dans l’émergence du Front National, son succès électoral aux élections européennes de 1984 (11 % des suffrages) et l’implantation durable de ce parti.Enfin, beaucoup l’ont oublié (…) mais Jean-Pierre Stirbois fut un promoteur de l’union des droites. Il réussit à s’allier au RPR Jean Hieaux pour chasser de la mairie de Dreux l’immigrationniste Françoise Gaspard. Ce bel édifice se heurta à une puissante campagne de diabolisation menée par les lobbies de l’immigration : le CRIF, les chrétiens progressistes, la LICRA, des obédiences maçonniques, les associations subventionnées et SOS Racisme firent tout pour obtenir du RPR le refus de tout accord avec le FN. Les Français le payent aujourd’hui de trente ans d’immigration incontrôlée. Pourtant, trente ans après, le modèle de Jean-Pierre Stirbois à Dreux (la lutte contre l’immigration et l’alliance des droites) reste une nécessité pour la survie du peuple français et des peuples européens. »
Une délégation du RN, menée par Steeve Briois, se recueillera aujourd’hui devant sa tombe au cimetière de Montparnasse, car comme le note le député-maire d’Hénin-Beaumont, «Aujourd’hui encore, il reste un modèle de militantisme, de dévouement à la cause nationale, et de courage, moral comme physique. »
Si Stirbois eut en effet la prescience comme JMLP de l’importance que prendrait à l’avenir la question cruciale de l’immigration massive, ladite question n’a pas perdu, bien au contraire, de sa centralité dans le débat politique. Elle explique en tout cas très largement qu’un Mouvement comme le RN, identifié par nos compatriotes comme le plus ferme et le plus résolu dans sa défense de l’identité française, ait pris la tête des intentions de vote aux élections européennes de mai prochain. Dans un sondage Ifop pour la Lettre de L’Expansion diffusé hier, la liste RN est ainsi créditée de 20% d’intentions de vote – + 3 points par rapport à la dernière enquête Ifop publiée fin août. Elle est à égalité avec la liste LREM-MoDem et des ralliés de droite au macronsime qui reste stable, mais qui perdrait un point dans l’hypothèse où l’ex ministre socialiste Ségolène Royal prendrait la tête de la liste socialiste. Loin derrière la liste LR obtiendrait 14% (-1), LFI 11% (-3), EELV 7% (-0,5), DLF 6,5% (stable), le PS 6% (pas de changement non plus, mais 7,5% des intentions de vote si Mme Royal conduisait la liste). Enfin, les listes PC et UDI sont créditées de 3 % chacune, les listes de l’UPR (1,5%, +1), du NPA (1%, -1) et des Patriotes (1%, pas de changement) ferment le ban.
Le décalage entre la réalité telle qu’elle est perçue par nos compatriotes et la volonté des élites de l’occulter ou de la dénaturer au nom de l’idéologie qui est la leur est en tout cas de plus en plus criant. Il semblerait que loin de vouloir suivre les docteur Morphine de l’établissement, d’accepter d’être conduit sans moufter vers le néant par le joueur de flute d’Hamlin de l’Elysée, la conscience du péril finisse par faire bouger VRAIMENT les lignes. Français lucides qui devront être plus nombreux encore pour faire mentir l’analyse du philosophe David Fleming, que nous avons déjà cité: «Nous savons que nous marchons vers la catastrophe, pourquoi ne réagissons nous pas ? ». Parce que, affirme Fleming, «une société n’a tendance à reconnaître un risque que si elle voit des solutions pour y remédier. C’est la raison pour laquelle les risques auxquels nous nous attaquons ne sont pas vraiment les risques majeurs –ceux qui touchent à la menace d’anéantissement de peuples entiers –par submersion démographique-, ou même de l’homme- mais les risques individuels. »
Laurent Nuñez, ex patron de la DGSI, secrétaire d’État qui seconde Christophe Castaner au ministère de l’Intérieur entend-il s’attaquer aux risques majeurs qui fracturent la société française? Invité vendredi sur l’antenne d‘Europe 1 , il a été invité à s’exprimer sur les risques d’implosion des banlieues minées par le communautarisme dont fit état Gérard Collomb lors de sa passation de pouvoir: « On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses » avait-il déclaré . M Nuñez, lui s’est voulu rassurant : «Je vois dans ces quartiers une force et une énergie républicaine énorme…»
A en croire Valeurs actuelles, l’ex ministre de l’Intérieur aujourd’hui candidat à sa propre succession à la mairie de Lyon , tiendrait en off une analyse encore plus inquiétante de la situation. Il aurait confié le 13 février dernier, lors d’un déplacement à Orléans à un journaliste de cet hebdomadaire, que la situation sécuritaire est « très inquiétante. » «Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble…» La responsabilité de l’immigration dans cette situation serait «énorme» selon M. Collomb., qui a dit le désir du gouvernement, via la loi asile-immigration, de réguler l’immigration illégale, quand bien même l’immigration dite légale « reste un problème…» a-t-il avoué. Il aurait enfin confessé que la sécession, la partition de notre territoire national que craignait aussi François Hollande était «un risque (qui le préoccupait)» et qu’il restait peu de temps pour agir: «Je dirais que, d’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après...» Nous remarquerons pour notre part que cet avertissement de M. Collomb qui aurait dû en toute logique être largement relayé par les confrères de VA et l’ensemble des médias est resté cantonné à une diffusion assez confidentielle. Ne pas vouloir regarder la réalité en face n’en a jamais fait diminuer la dangerosité, bien au contraire… encore une minute monsieur le bourreau ?