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Violences en France : une autre analyse

Violences en France : une autre analyse

Lu sur le blog de la CFTC Métallurgie des Yvelines :

Le débat médiatique de ces derniers jours porte sur la violence des Gilets jaunes, des policiers, des ultras, des casseurs-profiteurs…..Les foulards rouges de ce dimanche après midi n’étant d’ailleurs pas en reste. Et on entend beaucoup de réflexions de type “cour de récré” : c’est lui qui a commencé, c’est une réponse au camp d’en face, etc….et les media ne comprennent pas pourquoi les gilets jaunes sont si remontés contre les journalistes.

Il me semble juste de regarder ce qui s’est passé dimanche dernier : entre 10000 et 50000 personnes à Paris pour la marche pour la Vie, événement annuel et international. Quelques toutes petites brèves à la radio, rapidement étouffées. Mais passage en boucle d’informations sur des rassemblements beaucoup moins massifs. N’est-ce pas une violence faite aux non-violents?

Remontons le temps : les absurdes chiffres officiels des grandes manifestations de 2014 à 2016 (LMPT) ne sont-ils pas des violences? Les 700 000 signatures de la pétition, ignorées : violence également. Reprenons l’actualité plus syndicale : lois Rebsamen 1, Rebasamen2, El Khomri, Ordonnances Macron : ce tsunami en vagues successives et submergentes n’est-il pas violent? L’instabilité juridique du droit du travail n’est-elle pas une violence et un anéantissement des corps intermédiaires par épuisement délibéré, par la recherche de la lassitude et d’une sorte de burn-out collectif?

L’instauration de délais préfixes, le formatage des procédures de plan social, au niveau national, n’est il pas un arbitraire violent? La suppression du temps – le propre de l’homme qui réfléchit – n’est-elle pas une violence faite à la Raison Humaine, à la sagesse, à la dignité des personnes elles-mêmes ?

Qui sème le vent récolte la tempête.

Les gilets jaunes ne sont qu’un symptôme. On ne traite pas un symptôme, on guérit une maladie. Elle s’appelle : Pouvoir des forts. Finance. Manque de sens de la vie, manque de respect de la vie. Laïcisme. Matérialisme. Confiscation de l’avenir. Abus de droit.

Un pays qui renonce à protéger les plus faibles au nom du confort, du droit et du marché, qui trie et jette, est un pays qui désespère ses habitants.

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