EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
D’un côté, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) tente de dépasser ce qu’elle appelle modiquement la « crise des réfugiés » de 2015 et organise des « ateliers sur la politique migratoire, la sécurité et l’intégration » auxquels la chancelière Angela Merkel et les principaux protagonistes ne se présentent pas.
De l’autre côté, la Fondation Bertelsmann publie une étude chiffrée sur le besoin de main-d’œuvre du pays dans les prochaines décennies. La conclusion estime qu’il faut plusieurs centaines de milliers d’immigrés pour compenser le fameux vieillissement de la population allemande.
La fondation Bertelsmann est un vrai groupe de pression politique.
Lorsqu’on parle d’un groupe de pression ou de réflexion (Think tank), on pense tout de suite à une institution américaine. On ignore souvent la puissance des fondations allemandes et leur capacité d’influence sur les politiques définies au sein de la communauté euro-atlantique. Tel est le cas de la Fondation Bertelsmann, adossée à la grande entreprise du secteur de l’édition et des médias.
En conclusion de son rapport, la Fondation Bertelsmann invite donc la classe politique à adopter rapidement la future « loi sur l’immigration ». En raison de la baisse des flux provenant de l’Union européenne, la fondation précise que « plus de la moitié de ces travailleurs supplémentaires devront venir de pays extra-européens ».
Pierre Hilard publiait déjà il y a dix ans une enquête remarquablement documentée sur la Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale.
Mais, ce qui l’intéresse surtout, comme le montre l’auteur, c’est d’imaginer les contours d’une « gouvernante mondiale ».
Forte de plus de trois cents collaborateurs, la fondation intervient sur tous les grands sujets qui intéressent les acteurs de la mondialisation. Outre un engagement dans le domaine de la santé, il est peu de débats concernant l’avenir de l’Union européenne auxquels elle n’ait pas imprimé sa marque.
Dans un contexte de tensions entre les États-Unis et l’Europe, la Fondation Bertelsmann se voit même parfois donné un rôle de médiatrice.