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Macron partout, Justice nulle part.

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Anne-Sophie Chazaud

Honnêtement, après Schiappa chez Hanouna, le coup de Macron interviewé par le post-pubère participatif du système pour essayer de rameuter encore quelques cerveaux innocents dans les toutes dernières minutes de la campagne, - naturellement jamais comptabilisées par le CSA tout occupé à traquer les touristes russes, américains et martiens -, ça passe tranquille... Plus sérieusement, ce qui est étonnant, ce n'est pas que ce régime ait utilisé tous les moyens de propagande les plus grossiers pour s'affranchir des règles d'une campagne démocratique : on attend toujours la comptabilisation du temps de parole de BHL, de Macron lui-même qui use de tous les moyens de l'Etat pour faire campagne et sursaturer l’espace de débat public depuis des mois sous couvert de Grand Débat au profit d'un clan. Que cet exécutif déjà élu de manière douteuse puis ayant régné avec des méthodes répressives et violentes jamais connues en France ni à l'encontre de son propre peuple depuis au moins la guerre d'Algérie, ait conduit une campagne électorale de cette façon hautement contestable n'est guère surprenant au regard des conditions-mêmes d'accession de cette oligarchie peu scrupuleuse au pouvoir et de sa feuille de route.
Non. Rien d'étonnant donc.
En revanche, ce qui est surprenant, c'est qu'il ne se soit trouvé personne dans l'entourage du jeune président, quelque spécialiste de la communication voire politicien compétent (cela doit bien exister en Macronie...?) pour lui conseiller de tout simplement se taire, cesser de se montrer, de la ramener à tout bout de champ. 
Pour lui dire en face que c'est précisément l'étalage constant et sans vergogne de son ego, de son omniprésence infatuée mâtinée d'impuissance capricieuse ("je suis votre chef") qui cristallise contre lui, contre ce qu'il représente et incarne, toutes les colères et tous les rejets.
Chaque manigance communicationnelle, chaque sursaturation propagandiste de l'espace de débat public par Macron lui fait perdre quelques points supplémentaires à proportion qu'elle souligne l'absence de scrupules démocratiques du personnage et du système qu'il porte.
Cette cécité pathologique et obstinée restera probablement comme le trait caractéristique de ce règne.
Plutôt donc qu'aller encore s'afficher pathétiquement avec le jeune Travers, il eût suffit d'avoir l'intelligence de faire un pas de Côté...

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