L’état de décomposition de la droite française aux dernières élections européennes exige une réflexion politique et idéologique profonde. Il est évident que, si rien n’est fait d’ici deux ans, Macron sera réélu sur un fauteuil en 2022 (jusqu’en 2027).
J’ai évoqué, dans mon précédent article, les raisons pour lesquelles la France ne s’en relèverait pas.
Il ne faut pas compter, non plus, sur des Pécresse, Bertrand ou autres Larcher pour comprendre la nécessité d’une union des droites.
Quant aux Retailleau et Wauquiez, ils n’auront sans doute pas le courage de faire enfin sauter cette frontière, qui n’est désormais plus que symbolique, entre leur ligne et celle du Rassemblement national.
De son côté, l’isolement et l’image de Marine Le Pen la conduiront avec certitude à l’échec à la prochaine élection présidentielle.
Cette impasse politique pourrait être transcendée par le débat idéologique.
Les penseurs, les intellectuels qui alertent depuis des années doivent se réunir pour dépasser leurs divergences et s’unir sur l’essentiel.
Il est vrai que, lorsque l’on entend les critiques de Michel Onfray sur la dictature européiste maastrichtienne, lorsqu’on lit ses textes décodant l’islamisme et que l’on connaît les thèses que défend Éric Zemmour depuis des décennies, on se dit que, finalement, ce qui les sépare dorénavant est secondaire.
En effet, qu’est-ce qu’Onfray trouverait à redire de cette phrase que Zemmour a prononcée le 1er février 2014 et qui synthétise, finalement, une bonne partie de sa pensée : « Le gouvernement a un programme totalitaire […] Il veut détruire tout ce qui structure et identifie les gens, c’est-à-dire la famille, le sexe, mais aussi la nation. […] Il y a une volonté de la gauche d’achever la nomadisation de la population, d’en faire des êtres interchangeables, ni vraiment hommes ni femmes, ni vraiment français ni étrangers, ni rien du tout. C’est un projet totalitaire » ?
Ces deux personnalités incarnent, finalement, en mettant des concepts sur les impressions et les expériences, cette France des gilets jaunes qui s’est exprimée sur les ronds-points.
Cette France que Christophe Guilluy a décrite comme « périphérique », celle du bon sens, qui voit, vit et comprend les problèmes de la nation, qu’un Ivan Rioufol analyse également chaque semaine avec pertinence.
La fracture qui séparait les électeurs de gauche et de droite concernant le libéralisme économique est désormais caduque.
On voit qu’émerge, des deux côtés, l’idée de régulation du libre-échange et de protectionnisme. L’économie n’est, de toute façon, que la conséquence d’une politique, et même plus : d’un choix civilisationnel des gouvernants.
Et ce sera sur cette question d’ampleur qu’une pensée allant de la gauche Onfray à la droite zemmourienne pourra faire barrage aux mondialistes et leur « projet » de mondialisation clamé haut et fort par Macron à la présidentielle.
Ce projet aboutira soit à un grand espace de consommation multiculturelle, soit, par le triomphe du communautarisme islamique sur les âmes désœuvrées et désenchantées de nos contemporains, à des perspectives largement traitées dans les romans de Houellebecq…
On le voit, le corpus intellectuel existe.
Il faut, désormais, le structurer dans une pensée, un programme et, évidemment, l’incarner politiquement.
Axel Vontargier
J’ai évoqué, dans mon précédent article, les raisons pour lesquelles la France ne s’en relèverait pas.
Il ne faut pas compter, non plus, sur des Pécresse, Bertrand ou autres Larcher pour comprendre la nécessité d’une union des droites.
Quant aux Retailleau et Wauquiez, ils n’auront sans doute pas le courage de faire enfin sauter cette frontière, qui n’est désormais plus que symbolique, entre leur ligne et celle du Rassemblement national.
De son côté, l’isolement et l’image de Marine Le Pen la conduiront avec certitude à l’échec à la prochaine élection présidentielle.
Cette impasse politique pourrait être transcendée par le débat idéologique.
Les penseurs, les intellectuels qui alertent depuis des années doivent se réunir pour dépasser leurs divergences et s’unir sur l’essentiel.
Il est vrai que, lorsque l’on entend les critiques de Michel Onfray sur la dictature européiste maastrichtienne, lorsqu’on lit ses textes décodant l’islamisme et que l’on connaît les thèses que défend Éric Zemmour depuis des décennies, on se dit que, finalement, ce qui les sépare dorénavant est secondaire.
En effet, qu’est-ce qu’Onfray trouverait à redire de cette phrase que Zemmour a prononcée le 1er février 2014 et qui synthétise, finalement, une bonne partie de sa pensée : « Le gouvernement a un programme totalitaire […] Il veut détruire tout ce qui structure et identifie les gens, c’est-à-dire la famille, le sexe, mais aussi la nation. […] Il y a une volonté de la gauche d’achever la nomadisation de la population, d’en faire des êtres interchangeables, ni vraiment hommes ni femmes, ni vraiment français ni étrangers, ni rien du tout. C’est un projet totalitaire » ?
Ces deux personnalités incarnent, finalement, en mettant des concepts sur les impressions et les expériences, cette France des gilets jaunes qui s’est exprimée sur les ronds-points.
Cette France que Christophe Guilluy a décrite comme « périphérique », celle du bon sens, qui voit, vit et comprend les problèmes de la nation, qu’un Ivan Rioufol analyse également chaque semaine avec pertinence.
La fracture qui séparait les électeurs de gauche et de droite concernant le libéralisme économique est désormais caduque.
On voit qu’émerge, des deux côtés, l’idée de régulation du libre-échange et de protectionnisme. L’économie n’est, de toute façon, que la conséquence d’une politique, et même plus : d’un choix civilisationnel des gouvernants.
Et ce sera sur cette question d’ampleur qu’une pensée allant de la gauche Onfray à la droite zemmourienne pourra faire barrage aux mondialistes et leur « projet » de mondialisation clamé haut et fort par Macron à la présidentielle.
Ce projet aboutira soit à un grand espace de consommation multiculturelle, soit, par le triomphe du communautarisme islamique sur les âmes désœuvrées et désenchantées de nos contemporains, à des perspectives largement traitées dans les romans de Houellebecq…
On le voit, le corpus intellectuel existe.
Il faut, désormais, le structurer dans une pensée, un programme et, évidemment, l’incarner politiquement.
Axel Vontargier
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