La France vient de connaître plus de six mois de fortes tensions avec le mouvement des gilets jaunes, mouvement qui traduit une profonde cassure économique entre les Français qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois et ceux qui bénéficient des bienfaits de la mondialisation heureuse, ou supposée telle.
Cette cassure est d’ordre économique et elle s’exprime au nom d’une certaine idée de la France : « Nous sommes français, nous avons droit à vivre de notre travail, à pouvoir bénéficier des mêmes services publics sans parcourir des dizaines de kilomètres. »
Ces demandes sont plus que légitimes et relèvent de la politique économique du gouvernement qui a passé à la trappe la politique industrielle, l’aménagement du territoire et toute politique prévisionnelle, en d’autres termes « feu l’ardente obligation » du début de la Ve République. C’est le règne du tout marché qui ne peut conduire qu’aux inégalités croissantes !
Il n’y a là aucune fatalité et cette fracture peut être corrigée en changeant radicalement de politique économique.
Mais la France connaît, désormais, des fractures beaucoup plus graves et porteuses de conflits annoncés.
La victoire de l’Algérie contre le Sénégal et les manifestations sur les Champs-Élysées ainsi que dans de nombreuses villes ne sont pas de simples exubérances de supporters d’une équipe de football qui donnent libre cours à leur joie et enthousiasme.
Ces manifestants s’expriment au nom de leur identité nationale, ils s’affirment comme des Algériens en France et veulent être – pour un grand nombre – reconnus comme tels.
Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il devient de plus en plus prégnant et s’impose parfois avec violence.
C’est là une violence, non de simples casseurs, mais une violence politique qui incarne tout simplement un communautarisme affirmé dont les conséquences sont malheureusement prévisibles et très risquées pour l’unité nationale de la France et la paix civile !
Il est à peine croyable que les médias français, avec une totale naïveté, célèbrent ces événements au lieu de rappeler que brandir à l’Arc de Triomphe – haut lieu de la nation française – des drapeaux algériens est un acte politique grave qui interpelle et révolte la très grande majorité des Français !
Il est vrai que ces individus ont bien compris le message d’Emmanuel Macron qui, à plusieurs reprises, a qualifié la colonisation en Algérie de « crime contre l’Humanité », bel encouragement pour ceux qui déversent leur haine sur les réseaux sociaux en diffusant à satiété leur fameux « Nique la France ». Et, « cerise sur la gâteau« », comme dirait Gavroche, un indigène parisien, les immigrés en situation irrégulière envahissent le Panthéon et exigent leur régularisation : du jamais-vu !
La France n’est plus ni un État qui contrôle ses frontières, ni un pays qui fait respecter son identité nationale aux étrangers qui vivent sur son sol, elle est devenue une terra incognita sur laquelle des hordes viennent planter leur drapeau pour se l’approprier !
Propos excessifs ? Ne le croyez pas. De nombreux observateurs étrangers ne comprennent plus que la France puisse laisser le haut du pavé à des individus qui vont jusqu’à mettre bas la statue de De Gaulle.
En laissant faire ce genre de manifestations, le gouvernement joue avec le feu ! Il devrait garder à l’esprit la prophétie de Louis de Bonald : « Toutes les fois que l’on attend le retour de l’ordre, on ne peut se tromper que sur la date. »
C’est exact, mais il y aura de la casse, par notre faute et notre laxisme.