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Immigration : les USA vont refuser la nationalité aux immigrants bénéficiant d’aides publiques

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Nos médias, c’est sûr, vont encore se déchaîner contre Donald Trump qui, il faut le reconnaître, prend à cela un plaisir évident. En cause, une nouvelle fois : l’immigration « choisie » et le renforcement de ses critères de sélection.
 
L’annonce est arrivée ce lundi : désormais, les immigrants bénéficiant d’aides publiques, c’est-à-dire jugés susceptibles de devenir, à terme, « des charges pour la société », se verront refuser l’accès au territoire, et s’ils sont déjà entrés, on leur refusera la fameuse carte verte. Quant à ceux qui la possèdent, ils ne pourront acquérir la nationalité américaine.
 
C’est simple, c’est carré et, dit la Maison-Blanche, dans son communiqué : cela « protégera les contribuables américains, préservera notre système d’aides publiques pour les Américains vulnérables et fera respecter la loi ». 
 
Elle ajoute : 

« Depuis des années, cette exigence claire a été largement ignorée, faisant peser une énorme charge sur les contribuables américains. Aujourd’hui, la loi sur les charges pour la société va enfin être mise en œuvre. » 

Le directeur des services de l’immigration précise : 

« Avec la réglementation des charges pour la société, le gouvernement du président Trump défend à nouveau les idéaux d’autonomie et de responsabilité individuelle, en s’assurant que les immigrants sont capables de subvenir à leurs besoins et de réussir ici, en Amérique. »

Nos belles âmes vont frémir, s’indigner, pousser des cris d’orfraie… Comment, quelle honte, quel scandale ! Et les droits de l’homme, dans tout ça ?
 
Car notre pays, qui fait de cette question migratoire un enjeu strictement idéologique à prétention « morale », est en train de crever doucement sous les bons sentiments. Comme le revendiquait le théâtreux Jean-Michel Ribes, voilà deux jours, sur LCI, « la civilisation, aujourd’hui, ce doit être la loi du plus faible ». C’est sûr, avec des idéaux comme ça, on en finira plus vite de la France et des Français.
 
En ce domaine où les fameuses « valeurs de gauche » alimentent toutes les surenchères, refusant toute approche pragmatique ou comptable, notre pays renâcle à opter pour une immigration véritablement choisie, comme cela se pratique aujourd’hui aux USA, au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, tous pays de forte tradition immigrée. Les entrants y sont sélectionnés sur de stricts critères prouvant qu’ils pourront contribuer à l’essor économique du pays dans lequel ils s’installent.
 
Au Canada, par exemple, et singulièrement au Québec, on sélectionne d’abord sur l’origine géographique : pas plus de 30 % de travailleurs africains, et le quota doit être constitué à 60 % de francophones. Le tri, drastique, se fait sur les diplômes, et pour ceux qui souhaitent obtenir à terme la nationalité canadienne, chaque élément du parcours professionnel et familial est scruté à la loupe.
 
Et si les provinces canadiennes accueillent aussi leur comptant de réfugiés, ceux-ci doivent avoir un sponsor (famille ou association) qui financera leur logement et leur vie sur place. Occasion de rappeler, au passage, que les jeunes allant faire leurs études au Canada doivent justifier en permanence d’un compte en banque suffisamment provisionné pour subvenir à tous leurs besoins.
 
Éric Brunet, qui explorait le sujet pour Valeurs actuelles, l’an passé (février 2018), soulignait qu’en Australie, « 68 % des immigrants relèvent de la catégorie “immigration qualifiée”. Les 32 % restants [étant] arrivés dans le cadre du regroupement familial. » Quant à la sélection des impétrants, elle passe « par un système à points, qui permet d’évaluer leur niveau d’anglais, leurs diplômes, leurs expériences professionnelles ».
 
Efficacité plutôt qu’idéologie, c’est la recette des pays qui ont décidé de faire de l’immigration un atout économique. La France, hélas, persiste dans la démarche inverse et nous sommes en train de crever d’un système qui voit le pays se vider de ses élites formées à grands frais et se remplir d’assistés et de chômeurs.
Marie Delarue pour bvoltaire.fr

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