Il semble bien loin le temps où la France était la grande puissance agricole et agroalimentaire mondiale, aux côtés des États-Unis.
De deuxième exportateur dans les années 1990, le pays est passé à la quatrième place, derrière les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas, voire à la sixième aujourd’hui, hors produits transformés.
À ce rythme, en 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte, pointe un récent rapport du Sénat.
Même tendance dans l’agroalimentaire.
Pour la première fois depuis la guerre, notre balance commerciale avec les pays européens a été négative en 2018!
Comment expliquer un tel recul?
Le déclin de notre compétitivité est une des réponses.
Les charges salariales ont bondi ces dernières années, tandis que des distorsions de concurrence majeures se sont instaurées avec nos voisins.
Dans le secteur de la viande, l’Allemagne n’avait pas de salaire minimum jusqu’en 2015.
Grâce à la main-d’œuvre bon marché, le pays s’est hissé en tête de la production européenne en quinze ans, reléguant la France au huitième rang, souligne le cabinet Xerfi.
Même phénomène pour les fruits et légumes, avec l’Espagne, devenu le champion dans ce domaine. Résultat, pour compenser leurs coûts, les Français ont coupé dans les investissements, entraînant retards techniques et absence d’innovations. Un cercle vicieux.
Un manque de stratégie
Ce déclin s’explique aussi par un manque de stratégie.
Longtemps, les Français n’ont pas eu de politique à l’export, se contentant de vendre le surplus de leurs productions sans se soucier des attentes.
Dans le secteur du porc, la France est restée sur du milieu de gamme, quand le marché s’est tourné vers le premium.
Le Danemark est devenu leader du bio, tandis que l’Espagne a misé sur le haut de gamme avec le jambon ibérique ou pata negra.
Les vins et spiritueux, les céréales et le sucre sont encore notre force à l’international.
Mais pour combien de temps ?
Depuis peu, nos vins souffrent à l’export, pâtissant de leurs appellations complexes et de leurs prix élevés, nos blés font face à une redoutable concurrence des pays de la mer Noire et notre production de betteraves sucrières sera amputée de quatre usines l’an prochain.
lejdd
Le déclin de notre compétitivité est une des réponses.
Les charges salariales ont bondi ces dernières années, tandis que des distorsions de concurrence majeures se sont instaurées avec nos voisins.
Dans le secteur de la viande, l’Allemagne n’avait pas de salaire minimum jusqu’en 2015.
Grâce à la main-d’œuvre bon marché, le pays s’est hissé en tête de la production européenne en quinze ans, reléguant la France au huitième rang, souligne le cabinet Xerfi.
Même phénomène pour les fruits et légumes, avec l’Espagne, devenu le champion dans ce domaine. Résultat, pour compenser leurs coûts, les Français ont coupé dans les investissements, entraînant retards techniques et absence d’innovations. Un cercle vicieux.
Un manque de stratégie
Ce déclin s’explique aussi par un manque de stratégie.
Longtemps, les Français n’ont pas eu de politique à l’export, se contentant de vendre le surplus de leurs productions sans se soucier des attentes.
Dans le secteur du porc, la France est restée sur du milieu de gamme, quand le marché s’est tourné vers le premium.
Le Danemark est devenu leader du bio, tandis que l’Espagne a misé sur le haut de gamme avec le jambon ibérique ou pata negra.
Les vins et spiritueux, les céréales et le sucre sont encore notre force à l’international.
Mais pour combien de temps ?
Depuis peu, nos vins souffrent à l’export, pâtissant de leurs appellations complexes et de leurs prix élevés, nos blés font face à une redoutable concurrence des pays de la mer Noire et notre production de betteraves sucrières sera amputée de quatre usines l’an prochain.
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