Nul ne peut sérieusement contester que le visage de la France a davantage changé ces cinquante dernières années que lors des deux derniers millénaires. Quelqu'un qui reviendrait aujourd'hui à Paris après avoir quitté la capitale à la fin des années soixante serait stupéfait du bouleversement. À l'aéroport de Roissy-Charles De Gaulle, ce serait un chauffeur de taxi arabe ou africain qui le véhiculerait, et arrivé à Paris, hormis dans les beaux quartiers, momentanément préservés, il verrait à son grand étonnement une population très bigarrée et majoritairement exotique. Et ce qui est vrai de la capitale qui n'est plus une ville française l'est également d'un nombre grandissant de cités et de quartiers de notre pays. Si bien que, plutôt que d'immigration, c'est de colonisation et d'occupation étrangère qu'il conviendrait de parler désormais. C'est toute la planète qui se déverse sur notre patrie dans un flot continu et ininterrompu. De sorte que nous devenons étrangers dans notre propre pays.
Ces deux derniers siècle la France a connu quatre occupations, à chaque fois sur une partie plus importante de son territoire : en 1814-1815, en 1870-1871, en 1914-1918, en 1940-1945. Dans trois cas sur quatre (c'est-à-dire à chaque fois sauf en 1914), c'est la France qui avait elle-même déclaré la guerre. Les militaires qui occupaient le pays étaient en uniforme, à effectif limité, à stationnement géographique restreint et leur apport à la population fut dérisoire. On estime au maximum à 60000 le nombre d'enfants français nés de soldats allemands. À ces diverses occupations, les gouvernements de l'époque, quelles que fussent leurs colorations politiques, s'opposaient autant qu'ils le pouvaient, dénonçaient l'invasion ennemie et protégeaient au mieux la population française. Les occupants eux-mêmes respectaient globalement les droits des gens, les lois de la guerre. On payait l'entretien des troupes d'occupation, on versait des indemnités de guerre les gouvernements sauvegardaient l'intérêt national, veillaient scrupuleusement au bien commun. Enfin les belligérants avaient la même origine ethnique, culturelle, religieuse, civilisationnelle.
La trahison des « élites »
Rien de tel avec la cinquième occupation qui a commencé peu après la fin de la Guerre d'Algérie et qui prend des proportions dramatiques depuis le regroupement familial de 1976. Cette occupation a été précédée et accompagnée d'un désarmement moral, mental et psychologique induit par Vatican II, favorisé par la perte des colonies et par les premières lois scélérates comme la loi Pleven du 1er juillet 1972. De plus, au lieu de protéger et de défendre l’intérêt général comme auparavant, les gouvernements successifs ont favorisé de l'intérieur l'occupation étrangère, promulguant même des lois d'exception (Gayssot, Lellouche, Perben) et créant des organismes d'État (comme la Halde en 2005 Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) contre les nationaux qui la refusaient et ont subi de surcroît de l'extérieur la loi de l'étranger en obéissant servilement aux directives euromondialistes de la commission de Bruxelles. Au lieu de protéger et de fermer les frontières, on les a supprimées. Au lieu de couper les pompes aspirantes, on n'a eu de cesse de les ouvrir chaque jour davantage à coups de RMI(1), d'allocations familiales, de couverture maladie universelle (CMU) et d'aides médicales d'État (AME). Au lieu d'arrêter véritablement toute nouvelle vague d'immigration dans un pays qui n'a même plus assez de travail à offrir à ses ressortissants, on a continué à faire venir par millions d'Afrique du nord, d'Afrique noire, d'Asie, d'Amérique latine des immigrants n'ayant ni notre langue, ni notre ethnie, ni notre culture, ni notre religion.
Une colonisation à rebours
Le phénomène a pris une telle ampleur qu'il convient désormais de parler de colonisation à rebours. Ce sont les immigrés qui, avec la complicité du pouvoir politique et de ses relais médiatiques, associatifs, syndicaux, éducatifs, cultuels, nous imposent leurs lois. D'où la construction de mosquées gigantesques avec minarets, d'où des revendications de menus spéciaux dans les cantines scolaires, à l'armée ou dans la restauration rapide (comme l'a montré l'exemple du Quick halal de Roubaix). C'est à un phénomène de substitution de population que nous assistons puisque déjà, dans certaines villes et certains quartiers de notre pays les Français de souche sont en minorité. C'est vrai à Dreux, à Roubaix, à Saint-Denis et dans bien d'autres villes de France. Nous vivons dans un pays occupé, et cette occupation est bien pire, tant par son ampleur que par sa durée et par ses conséquences. Certes, à la différence des précédentes occupations, celle-ci est apparemment pacifique. Ce ne sont pas des soldats bottés et casqués qui viennent dans nos villes et nos villages. Ce sont en revanche des allogènes partout, dans la rue, dans le métro, dans le bus, à l'école, du jardin d'enfants à l'université, à l'hôpital, tant parmi les patients que le personnel soignant, au centre de sécurité sociale, au magasin du coin.
Maurras écrivait que « la France est une amitié », ce qui suppose de penser, de sentir, de vibrer, de prier, d'aimer de la même façon. José Antonio Primo de Rivera disait quant à lui que la nation, c'est « une communauté de destin dans l'universel ». Cela suppose une histoire commune, une même vision du monde, un semblable attachement charnel à une terre, à un peuple, à une langue, à une civilisation. Toutes dispositions d'esprit dont sont évidemment incapables des gens venus d'ailleurs et que rien ne rattache à la France.
Le poids du dogme antiraciste
Au lieu d'alerter les Français sur les dangers immenses induits par une immigration incontrôlée, on a démantelé systématiquement leurs défenses immunitaires au nom du dogme antiraciste. On parle ad nauseam des « heures les plus sombres de notre histoire » pour culpabiliser notre peuple et l'empêcher de réagir. On présente la France sous l'Occupation comme un pays délateur, collaborateur, complice d'un génocide. On instrumentalise la version officielle et obligatoire de la Seconde Guerre mondiale pour tétaniser nos compatriotes. Ainsi le retour des immigrés dans leur pays est assimilé à une déportation, leur internement en camp de transit à une condamnation au camp de concentration, toute interrogation sur leur nombre excessif sur le territoire national comme une incitation à la haine raciale. Plus l'on s'éloigne chronologiquement de la dernière guerre, plus les média nous en parlent d'abondance car cela sert un but précis : assassiner un peuple sans qu'il se révolte, le détruire par le métissage généralisé et par la substitution de population. Car s'il n'y avait pas une volonté farouche d'en finir avec les autochtones, devant les méfaits immenses de l'immigration de masse, l'on aurait déjà fait machine arrière. La charge considérable que fait peser cette population nouvelle sur les finances publiques, sur l'école, l'hôpital, la Sécurité sociale, la montée de la délinquance et du crime qu'elle génère, les tensions qu'elle favorise, tout aurait dû conduire les pouvoirs publics à arrêter, puis dans un second temps à inverser les flux migratoires.
Les zélés serviteurs du mondialisme
S'ils ne l'ont pas fait, c'est que leur objectif n'est pas de servir l'intérêt général, d'œuvrer au bien commun, mais de participer au processus mondialiste de destruction des nations, des races, des religions, des familles, des identités. Après trois semaines de guérilla urbaine lors des émeutes du Ramadan 2005 où étaient partis en fumée des milliers de voitures mais aussi des écoles, des crèches, des gymnases, des bibliothèques, des bureaux de poste, des commissariats, des gendarmeries, des commerces, des entrepôts, des entreprises, des mairies et même des églises fortement endommagées, Jacques Chirac, alors président de la République depuis dix ans et demi, n'avait rien trouvé de mieux que de faire porter la responsabilité de ces événements aux indigènes coupables de discrimination, de xénophobie et de racisme à l'égard des immigrés qui sont une chance pour la France. Et pour que l'on comprenne bien, il avait annoncé dans ce discours surréaliste la création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, un organisme qui depuis a fait de chemin et qui fonctionne en véritable machine de guerre contre la France française et chrétienne.
Un impératif catégorique : redevenir maîtres chez nous !
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que beaucoup de Français de souche craignent de parler en termes négatifs de (Immigration et même parfois osent à peine prononcer le mot. Il est ainsi frappant de voir que jamais les enseignants agressés, les chauffeurs de bus molestés ou les pompiers agressés ne dénoncent l'origine de leurs agresseurs. Comme s'ils craignaient davantage d'être taxés de racistes que de recevoir des coups ou des crachats. Et pourtant, si l'on veut un jour inverser le cours des événements, si l’on entend redevenir maîtres chez nous, il nous faudra vaincre ou surmonter notre peur. Le recouvrement de notre indépendance nationale et de notre homogénéité corporelle, culturelle et spirituelle ne nous laisse pas le choix.
1) Remplacé depuis par le RSA
Pierre Parcheminier Droite Ligne n°4-juin 2010