Bernard Plouvier
En l’année 1968 (celle de tous les périls pour l’Occident !), une équipe des USA isole une nouvelle classe de virus lors d’une épidémie de diarrhée murine (souris) et porcine. Les recherches sont lentes, car a priori ce virus « exotique » (semblant alors n’exercer de ravages que sur le bétail chinois... tant pis pour Mao !) semble bien bénin pour l’espèce humaine.
On apprend petit-à-petit qu’il s’agit d’un gros virus à ARN (l’Acide Ribonucléique), avec une enveloppe lipidique... exactement comme pour les paramyxovirus, réputés responsables de banales laryngites chez l’homme - parfois très sévères chez le nouveau-né et le nourrisson. Mais c’est aussi le groupe du virus respiratoire syncytial (VRS pour les initiés), l’agent des bronchiolites et des broncho-pneumonies sévères du petit enfant, dont les premiers cas furent diagnostiqués dans les années 1950 et qui devint, dans les années 1970-80, la terreur des services de réanimation infantile.
Toutefois les coronavirus n’inquiètent pas trop : ils sont censés donner des syndromes d’allure grippale, un peu particuliers par la fréquence des gastroentérites et des laryngites ou des laryngo-trachéites : le sujet contaminé tousse 3 à 4 semaines, mais s’en sort sans trop de problèmes sauf cas de surinfection bactérienne trop tard diagnostiquée et traitée.
Bref, une ambiance de grippe avec de loin en loin une insuffisance respiratoire suraiguë, souvent mortelle quoi qu’on fasse : la classique pneumopathie interstitielle, reconnaissable au simple cliché de thorax (et bien mieux grâce au scanner), l’effroi du médecin pneumologue, car il sait qu’il va refiler le malade au réanimateur (donc parfois à lui-même, avec la casquette « de garde »)... et que l’issue sera généralement fatale, pour l’excellente raison que cette complication témoigne d’un effondrement des défenses immunitaires – par défaut constitutionnel ou de façon acquise, par un cancer, un traitement immunodépresseur, une insuffisance rénale, etc. On parle de « grippe maligne » ; famille & médecins en sortent meurtris.
Comme tous les autres virus à ARN, le coronavirus mute très facilement, et certaines souches nouvelles (ou réputées telles) sont bien plus nocives que les anciennes. En outre, cette fréquence de mutations rend très improbable la mise au point d’un vaccin efficace (on connaît ce problème pour l’hépatite C ou les virus du SIDA).
C’est d’autant plus gênant que cette famille de virus est répandue dans un très grand nombre d’espèces animales : rats et souris, mais aussi volailles de tous types, rongeurs et chauves-souris (ces dernières mordant les rongeurs qui peuvent ainsi servir de vecteurs pour les humains, qui dépiautent les rongeurs voire boivent leur sang), bétail (du lapin au porc et aux bovins), singes et même dromadaires. Beaucoup d’espèces semblent faire bon ménage avec leur virus ; d’autres en sont malades et leur sang, leurs déjections contaminent l’humain.
La contamination interhumaine se fait par les éternuements (les virus restent une douzaine d’heures en suspension dans l’air confiné), par le contact avec les urines ou les selles des sujets contaminés : c’est l’une des très nombreuses « maladies des mains sales ».
Comme toujours, c’est le contact trop étroit avec les animaux – tant pis pour nos « gentils » écolo-verdâtres -, la promiscuité interhumaine et l’absence d’hygiène la plus élémentaire qui déclenchent le processus épidémique humain. C’est le cas de très nombreuses viroses (grippes, par exemple) et maladies bactériennes (choléra, peste).
Les épidémies de coronaviroses, d’hiver et de début du printemps, sont venues de Chine et du Moyen-Orient et ça n’étonnera que le bobo-con-con qui a dans le cerveau des images de jeunes Chinois ou Nippons bien propres et masqués... alors que les campagnes asiatiques (du Proche- à l’Extrême- Orients) sont extrêmement sales, peuplées d’individus qui n’ont qu’une hygiène fécale très rudimentaire, se lavent les mains une fois à jamais, toussent, crachent et vivent en « harmonie avec la nature », soit en contact absurdement intime avec le bétail et sans trop se soucier de chasser les rongeurs de leurs habitations.
Avec la campagne actuelle des écolo-crétins contre les pesticides, mes confrères de l’avenir verront ce que je n’ai jamais contemplé : des épidémies de peste et de rage ! On n’arrête pas la dégringolade d’un Occident en pleine décadence, pour cause de féminisme grotesque & de niaiserie, encouragées par les démagogues.
Subitement, en 2002, on s’est aperçu que les coronavirus pouvaient aussi (comme le lointain cousin VRS) donner, après une semaine de pseudo-grippe, une broncho-pneumonie des bases (pulmonaires), sans pleurésie, mais avec cette évolution possible vers la détresse respiratoire aiguë bien connue des « grippes malignes » et redoutée chez les enfants infectés par le VRS.
L’épidémie de 2002-2003 fut chinoise (et très bien limitée par les autorités locales) : l’on constata 10% de mortalité sur les 8 500 cas répertoriés, soit par sérodiagnostic, soit par étude en PCR spécifique – Polymerase Chain Reaction : une recherche de gènes appartenant au coronavirus.
En 2012-2013, survint une épidémie au Moyen-Orient, troublé par les guerres déclenchées par nos amis des USA, poussés par des amis-ennemis que l’on n’a même pas le droit d’évoquer : 30% de mortalité sur 1 600 cas répertoriés... en sachant que l’épidémiologie et la médecine locales sont dérisoires en comparaison de celles de la Chine. Les chiffres ne peuvent qu’être acceptés que comme des ordres de grandeur... comme pour certaines tueries de masse dont l’histoire regorge, car la réalité des génocides est vieille comme le genre Homo Sapiens : nos lointains ancêtres sapiens sapiens ont exterminé la concurrence moins adaptée des H. sapiens neandertalensis, foresiensis, denoviensis et les autres que l’on finira bien par découvrir.
Depuis décembre 2019, s’est déclarée une épidémie en Chine. La région a été immédiatement bouclée, mais le trafic aérien intercontinental avait déjà disséminé quelques malades en incubation.
Cela a permis au Président des USA de comprimer encore plus les importations chinoises et a servi d’alibi aux humanistes de Wall Street pour dégraisser le mammouth boursier. Mais curieusement, nos bons princes n’envisagent pas de contrôle sanitaire draconien dans les ports et aéroports : ils ont peut-être peur de l’accusation rituelle de « racisme » ou simplement de fâcher les voyagistes.
D’un autre côté, la panique est exagérée, entretenue par des journalistes totalement incompétents, mais qui ne sont pas près de délaisser le sujet, puisqu’il « fait de l’audimat » et prennent l’avis « d’experts » curieux. D’abord, les études de sérodiagnostics de populations exposées ont démontré que très nombreuses étaient les personnes contaminées à être totalement asymptomatiques : les infectés indemnes.
Pour les autres, après une incubation de 3 à 10 jours, où le sujet contamine son entourage si les uns et les autres ont une hygiène lamentable, on observe une « grippe », particulière par l’existence d’une diarrhée. La bronchopneumonie fait la gravité de la maladie, alors que l’hépatite parfois constatée reste bénigne. La toux et l’essoufflement font découvrir une atteinte des bases pulmonaires, sans épanchement pleural. On guette alors l’apparition d’une surinfection bactérienne, aisée à traiter par antibiotiques, et surtout celle de l’insuffisance respiratoire qui peut nécessiter une ventilation assistée... la mort survient quand le poumon devient « non- ventilable », comme l’on dit dans le jargon imagé des réanimateurs.
On emploie la bonne à tout faire de la virologie depuis les années 1990 : la Ribavirine, médicament très onéreux, donc à faibles stocks, qui risquent d’être très vite vidés en cas d’épidémie. À la dose de 10 à 20 Mg/kg de poids du patient, durant 1 à 3 semaines, elle semble assez efficace, ce qui est bien sûr contesté par les équipes de réanimation qui ont enregistré quelques décès. C’est un médicament potentiellement tératogène, donc sa prescription chez une femme en âge de procréer doit s’accompagner d’une contraception efficace pendant plusieurs mois, du fait de la rémanence du médicament dans le foie.
Les effets secondaires mentionnés par l’OMS (risque d’éclatement des globules rouges- hémolyse, pour les connaisseurs - et crises de goutte) sont en réalité observés lors de la prise chronique, étalée sur des mois et des années, chez les sujets traités pour hépatite C.
On l’emploie en comprimés, ou par ampoules injectables par voie veineuse ou inhalées par aérosol (le produit est irritant pour les terminaisons nerveuses des bronches et doit donc être précédé et suivi d’un aérosol d’atropinique, comme on en use avec les bronchitiques chroniques).
Certains auteurs recommandent l’usage des corticoïdes à forte dose pour limiter l’effet des substances pro-inflammatoires endogènes (pour initiés : des cytokines), mais la corticothérapie à forte dose entraîne une dépression de l’immunité cellulaire, ce qui paraît absurde dans une virose.
L’isolement strict est nécessaire et de façon impitoyable : le sujet doit porter un masque jour et nuit ; le personnel soignant doit user de blouse, de gants et de lunettes en plus du masque. Les sujets-contacts doivent laver aux détergents toute zone de peau ayant été en contact avec des sécrétions du malade (puisque les détergents détruisent l’enveloppe lipidique du virus, le faisant crever)... mais l’éther, également efficace sur les lipides, ne peut être réservé qu’aux animaux de laboratoire !
La mortalité est faible chez les jeunes (1% chez les moins de 25 ans et 5% chez les 25-45 ans). Elle est essentiellement le fait des vieillards et des sujets immunodéprimés : c’est en quelle que sorte une forme de sélection naturelle.
Au total, c’est une maladie liée à des facteurs environnementaux (promiscuité avec les animaux domestiques ou sauvages et interhumaine) qui se transforme en épidémie par l’effet d’une hygiène lamentable. Elle tue essentiellement les sujets âgés ou à immunité cellulaire défaillante.
Certes, l’organisme fabrique quantité de macrophages et de lymphocytes pour neutraliser les agents pathogènes, mais, comme chez les humains, il existe des cellules incompétentes, fainéantes ou grévistes... il est dommage que la recherche s’intéresse si peu à l’immunité macrophagique et lymphocytaire.
Toutefois, prendre une maladie comme alibi pour faire de mauvais coups d’économie politique, c’est (presque) de l’inédit. On a qualifié d’espagnole une grippe chinoise, passée par les USA et importée en Europe par les GI venus au secours des Alliés en dramatique posture en 1917-18. On ne pouvait décemment pas accuser les « sauveurs » ; mieux valait faire porter le chapeau à un pays neutre et peu puissant.
En nos jours, ce bon Trump n’aime pas les chinois. Le coronavirus était une occasion à saisir !