L’excellent Gérard Maudrux, urologue qui s’était fait connaître pour son franc-parler lorsqu’il présidait la caisse de retraite des médecins de France, vient de publier un article (circonstancié, mais au vitriol) contre le gouvernement sur la désastreuse gestion du fameux dossier de la chloroquine:
Les choses bougeaient enfin, grâce à l’opinion publique, mais le gouvernement agit toujours pour que les Français ne disposent pas du Plaquenil. Nous sommes dirigés par des irresponsables, voire des criminels.
Le gouvernement rassure les Français : « Oui nous nous intéressons au Plaquenil, oui c’est en cours, et il fait partie de nos protocoles expérimentaux avec d’autres médicaments ». Il oublie au passage de dire qu’il avait refusé au départ de le faire, et qu’il ne l’a fait que sous la pression de l’opinion publique : blogs, journaux, et surtout du Pr Raoult qui leur a dit « vos protocoles scientifiques, je m’assieds dessus, je prends mes responsabilités, avec votre accord ou non, je traite mes patients avec. » Tous les médecins de France veulent aussi prendre leurs responsabilités.
Malheureusement, ce n’est pas encore demain que vous serez traités par ce médicament en cas de besoin. LE PLAQUENIL A ÉTÉ RETIRÉ DU COMMERCE, IL EST MAINTENANT RÉSERVÉ À USAGE HOSPITALIER.
Ils continuent de faire le contraire de ce qu’on devrait faire. Je doute fortement que le Plaquenil agisse sur les poumons des patients hospitalisés (l’Azithromycine si). La première indication du Plaquenil, c’est au début de la maladie, en diminuant la charge virale, il diminue la contagiosité et peut éviter l’aggravation et le passage à l’hôpital. Il est probablement plus utile pour éviter l’hospitalisation, que pour les cas déjà sévères. LE PREMIER PRESCRIPTEUR DOIT ÊTRE LE MEDECIN TRAITANT, pas l’hôpital, même s’il peut en utiliser aussi.
Le gouvernement envoie les médecins de ville en première ligne, sans protection, mais ne leur fait toujours pas confiance, lui seul sait comment faire, pas les ploucs de la ville (et de la campagne). Ils ne doivent plus prescrire ce traitement, alors qu’ils devraient le PRESCRIRE en premier, DÈS LES PREMIERS SYMPTÔMES, pour éviter l’hospitalisation. Ce mépris de la médecine libérale, en première ligne, on l’avait déjà connu sous Bachelot pour les vaccinations massives, ils n’avaient pas été intégrés dans l’opération. On l’a vu aussi ce soir sur TF1 avec une clinique privée dotée de lits de réanimation vides, en pleine région surchargée où depuis 10 jours on sélectionne des patients non éligibles au traitement faute de respirateurs pour tous. Un scandale de plus.
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