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« Nous sommes en guerre »… Mais pas trop ! (1)

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Le petit thaumaturge n’en rate pas une pour se pousser du col, perdu qu’il est dans ce costume présidentiel trop grand pour lui. En cette période de pandémie, le banquier d’affaires aux costumes taillés sur mesure se retrouve en slip, réalisant un peu tard que la gestion d’une crise sanitaire ne se mène pas comme une opération de fusion-acquisition. D’où la tentation d’endosser le treillis. Dans son allocution du 16 mars, il a répété à six reprises « Nous sommes en guerre », d’un ton martial visant à sonner « la mobilisation générale » contre « un ennemi […] invisible, insaisissable ».

En lâchant cette formule comme un tapis de bombes, le locataire de l’Élysée n’a certainement pas évalué la portée juridique de la déclaration. À situation exceptionnelle, articles du Code pénal exceptionnels. Le petit livre rouge des robes noires comporte une section intitulée « Des crimes et délits contre la Nation, l’État et la Paix Publique », avec comme titre premier « Des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation ».

L’article 410-1 renvoie à notre actualité virale : « Les intérêts fondamentaux de la nation s’entendent au sens du présent titre de son indépendance, de l’intégrité de son territoire, de sa sécurité, de la forme républicaine de ses institutions, des moyens de sa défense et de sa diplomatie, de l’équilibre de son milieu naturel et de son environnement et des éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique et de son patrimoine culturel. »

Cet article comporte en faits et en droit tous les chefs d’accusation qui pourront être opposés à  et certains de ses ministres le moment venu, mais aussi à François Hollande et sa 7e compagnie. La gestion calamiteuse de l’épidémie de coronavirus par les autorités de l’État caractérise ces atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation.

1) Atteinte à l’indépendance de la nation

Le dogme maastrichtien du pacte de stabilité, qui contraint les États membres de l’Union européenne à contenir leur déficit en dessous des 3 % du PIB, a incité nos gouvernements successifs à augmenter sans cesse les prélèvements obligatoires avec, pour conséquence, un démantèlement de notre tissu industriel, incapable de demeurer compétitif dans un contexte de mondialisation de l’économie. La France ne produit pratiquement plus, de sorte qu’elle est devenue dépendante principalement de l’Asie pour son approvisionnement en matériels médicaux, en médicaments et en tests. Pour dissimuler ce terrible constat, ce que nous n’avons plus devient subitement inutile dans le discours officiel. Pour preuve la sinistre farce des masques FFP2 distribués au compte-gouttes aux personnels soignants quand ils constituent la dotation quotidienne de base des populations coréenne, japonaise ou chinoise tout aussi confrontées au virus. Nous dépendons de l’étranger pour nos fonctions vitales.

2) Atteinte à l’intégrité du territoire

Alors que le terme « gestes barrières » est au firmament des éléments de langage ânonnés par la porte-parole du gouvernement, nos frontières nationales sont restées ouvertes depuis que l’OMS a qualifié, le 11 mars, l’épidémie de pandémie. Emmanuel Macron appelait, le 12 mars, à « éviter le repli nationaliste » face au Covid-19, qui « n’a pas de frontières »… Penser printemps fait perdre, à l’évidence, le sens commun puisque le virus ne se balade pas tout seul. Par idéologie, le président de la République a permis une diffusion massive du mal sur le territoire national, là où une fermeture des frontières aurait permis de réduire le nombre de personnes contaminées venant de l’étranger. On est en guerre, mais pas trop…

3) Atteinte à la sécurité de la nation

Bien qu’invisible, cet ennemi a contraint au confinement 67 millions de Français et mis en évidence la fragilité de notre système de santé, désarmé au même titre que nos armées par des années de restrictions budgétaires. Le constat est glaçant : notre pays, champion du monde des prélèvements obligatoires, n’est plus capable d’assurer la sécurité sanitaire de ses citoyens et de ses personnels soignants. La disparition des stocks stratégiques, la délocalisation de l’industrie pharmaceutique et du matériel médical sont autant d’actes de haute trahison. Nous gardons en mémoire ces personnels hospitaliers manifester leur désespoir et recevoir en réponse du gaz lacrymogène. Voir ces légions de soignants partir aujourd’hui au front, sans compter leurs efforts et au péril de leurs vies, force le respect, mais aussi le mépris à l’égard de ceux qui les ont désarmés.

A suivre.

Hervé de Lépinau

https://www.bvoltaire.fr/nous-sommes-en-guerre-alors-banco/

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