Alors que la Belgique est confinée pour cause de coronavirus, une émeute a éclaté à Anderlecht, une commune de la région bruxelloise, à la suite du décès, ce vendredi 10 avril 2020, dans la soirée, d’un jeune de 19 ans roulant en scooter.
Poursuivi par un véhicule de police, l’individu, dénommé Adil, a heurté une voiture des forces de l’ordre arrivant en renfort sur les lieux.
Dans la nuit qui a suivi, quatre incendies volontaires ont vu le jour, notamment sur un camion-citerne non rempli de liquide inflammable.
Des appels en faveur d’un rassemblement ont été lancés sur les réseaux sociaux et, ce samedi à 14 h, des « jeunes » se sont retrouvés dans des rues d’Anderlecht. La manifestation étant illégale, la police est intervenue et la situation a dégénéré.
Des échauffourées ont vu le jour à plusieurs endroits différents de la municipalité.
Un quartier a été bouclé par les forces de l’ordre, qui ont engagé des moyens importants, notamment un hélicoptère et un canon à eau ainsi qu’une centaine d’hommes.
La police a subi des jets de pierre et du mobilier urbain a été cassé. Des policiers ont été blessés.
Plusieurs individus ont été arrêtés.
Une arme a été volée à une policière, durant la mise à sac d’un combi des forces de l’ordre, par un individu, mais le revolver a ensuite été retrouvé dans un parc sans que les balles contenues dans le chargeur n’aient été tirées.
Depuis plusieurs décennies, des quartiers de la région bruxelloise sont peuplés de populations peu intégrées qui ont des difficultés à respecter les règles de la société belge et qui perçoivent les forces de l’ordre du plat pays plus comme une présence dérangeante que comme un élément chargé d’assurer la sécurité collective.
Des individus issus de communes de la région bruxelloise ont été, dans le passé, impliqués dans des attaques islamistes en Belgique et en France.