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Le trou de la Sécu repoussé aux calendes grecques

Le trou de la Sécu repoussé aux calendes grecques

Le gouvernement envisage d’ajouter plus de 130 milliards de dette au “trou de la Sécu”, dont le remboursement serait repoussé de 2024 à 2033 -autant dire jamais- en raison du coronavirus.

Un projet de loi prévoyant “une défaisance massive de dette sociale” doit être envoyé “très prochainement aux partenaires sociaux”.

Le gouvernement entend transférer le passif de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), soit les 31 milliards accumulés fin 2019, auxquels s’ajouteraient au moins 92 milliards pour 2020, 2021, 2022 ainsi que les 10 milliards de dette des hôpitaux dont la reprise avait été annoncée en novembre. L’exécutif avait évoqué ce transfert de dette fin mars, constatant la dérive des comptes sociaux, écartelés entre dépenses nouvelles (masques, hôpitaux, arrêts de travail) et recettes évaporées (reports de cotisations, baisse d’activité). Un transfert qui va passer comme une lettre à la poste (et même plus facilement, vu le fonctionnement actuel de la Poste).

Pour assurer le paiement des soins, des allocations et des pensions, le plafond d’emprunt de l’Acoss, qui gère la trésorerie de la Sécu, a été relevé deux fois, à 70 puis 95 milliards d’euros. Le déficit de la Sécu devrait pulvériser tous les records cette année . Le 22 avril, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, évoquait le montant de 41 milliards d’euros.

https://www.lesalonbeige.fr/le-trou-de-la-secu-repousse-aux-calendes-grecques/

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