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Les fortes pressions subies par le procureur national financier dans l’affaire Fillon

Les fortes pressions subies par le procureur national financier dans l’affaire Fillon

Éliane Houlette, procureur national financier (PNF) de 2014 à 2019, a été auditionnée mercredi 10 juin par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée aux « obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire ».

Après avoir critiqué le manque de volonté de l’État à assurer l’indépendance des magistrats, Éliane Houlette a évoqué l’affaire Fillon. C’est la « pression du parquet général » qui l’a marquée. Les demandes incessantes pour qu’elle fasse remonter les informations le plus vite possible sur les derniers actes d’investigation, des demandes qui lui étaient parfois adressées pour « les actes de la veille », et qu’elle devait synthétiser « avant 11 heures le lendemain ».

« Les demandes de précisions, de chronologie générale – tout ça à deux ou trois jours d’intervalle -, les demandes d’éléments sur les auditions, les demandes de notes des conseils des mis en cause… Les rapports que j’ai adressés, je les ai relus avant cette audition [devant la commission de l’Assemblée nationale, NDLR]. Il y a des rapports qui étaient circonstanciés, qui faisaient dix pages, précis, clairs, voilà ». « On ne peut que se poser des questions [sur ce qui est fait de ces informations, NDLR]. C’est un contrôle très étroit… »

Éliane Houlette évoque également une réunion le 15 février 2017 lors de laquelle on lui aurait demandé d’ouvrir une information judiciaire contre François Fillon, alors que les investigations avaient jusque-là lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire.

« J’ai été convoquée au parquet général – j’y suis allée avec trois de mes collègues, d’ailleurs – parce que le choix procédural que j’avais adopté ne convenait pas. On m’engageait [sic] à changer de voie procédurale, c’est-à-dire à ouvrir une information judiciaire. J’ai reçu une dépêche du procureur général en ce sens ».

L’ancienne magistrate dénonce les « très, très nombreuses demandes » du parquet général, lequel s’ingère « au quotidien dans l’action publique ».

« J’ai gardé toutes les demandes, elles sont d’un degré de précision ahurissante […] Je les ai ressenties comme une énorme pression ».

Est-ce à dire que l’élection de 2017 a été irrégulière ? On n’ose croire qu’une telle chose puisse se produire dans notre démocratie “que le monde nous envie”. Ce sont des choses qui arrivent chez Poutine, mais pas en France… De même, c’est en Russie que les responsables de l’opposition sont agressés par des nervis. Pas en France

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