Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vers un nouveau krach boursier en juillet-août

crise-845x475.png

Depuis son point bas du 18 mars à 3754 points, le CAC 40 a cependant rebondi de plus de 33%. Selon Robert Ophèle, Président de l’Autorité des marchés financiers, les cours des actions paraissent aujourd’hui « déconnectés des fondamentaux économiques et de l’absence de guidance des entreprises ». Le gouvernement envisagerait de racheter les boutiques et commerces pour sauver les centres villes. Une nouvelle correction des marchés est à craindre.

Selon la chaîne américaine CNBC, la BCE pourrait encore ajouter 1000 milliards d’euros aux 1350 milliards d’euros déjà prévus pour le programme d’urgence pandémique PEPP. Ce sont ces seuls milliers de milliards d’euros des banques centrales qui évitent l’effondrement dans l’immédiat. À ce jour, la BCE et la Banque de France détiennent conjointement 480,7 miliards d’euros, soit 19,7% de la dette publique française de 2438,5 milliards d’euros. L’Allemagne de Merkel a peur de perdre son marché européen et va détourner l’attaque juridique fondée de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, en faisant écrire par le ministre allemand des finances Olaf Scholz au Président du Bundestag, que la BCE a respecté le principe de proportionnalité, même si cela est complètement faux.

Le directeur général adjoint de la BRI, dans un rapport annuel publié le mardi 30 juin, met en garde devant « l’addiction à l’argent magique » pour éviter un scénario noir de surendettement incontrôlé, d’hyperinflation, et de perte de confiance dans la monnaie. Il ne croit pas du tout au rêve très français de l’annulation des dettes publiques par l’effacement d’un coup de crayon dans les bilans des banques centrales.
La cour des Comptes réclame une stratégie « crédible » et dresse un tableau apocalyptique post-crise, le 1er juillet, des finances publiques de la France. Estimé à 50 milliards d’euros avant la crise, le déficit public devrait monter en flèche à 250 milliards d’euros, soit 11,4 % du PIB. La chute massive des recettes publiques de 135 milliards d’euros et le plan d’urgence de 136 milliards de dépenses expliquent cette augmentation du déficit. Quant à la dette, elle devrait passer à 120 % du PIB à la fin de l’année, soit 40 000 euros par Français., précisent Les Echos. Dans l’hypothèse d’une croissance déprimée, la dette devrait même bientôt s’envoler à 140% du PIB. La Cour des Comptes met en garde sur « le risque d’une crise de la dette dans laquelle les créanciers refusent de prêter à l’Etat ».

L’endettement des entreprises, une hausse des défaillances et l’augmentation des créances douteuses constituent aussi une menace pour les banques dans leurs bilans, et plus particulièrement en Italie où avant la crise du coronavirus, les créances douteuses pesaient déjà pour 6,7 % des prêts contre une moyenne de 3,2% dans la zone euro. En juin 2019, les banques françaises avaient déjà accumulé 124 milliards d’euros de prêts non performants, ce qui les plaçait en deuxième position derrière les banques italiennes. Les entreprises les plus mal notées au niveau mondial représentent 600 milliards d’euros. Et si les taux d’intérêt étaient normaux, de l’ordre de 10% aujourd’hui, et non pas à zéro ou négatifs, presque la moitié des entreprises dans le monde ne pourraient pas payer les intérêts et les remboursements de la dette ; elles seraient donc en réalité des entreprises zombies.
Aux États-Unis le chômage recule à 11,1% en juin, mais reste très élevé. Le cours de Tesla a gagné 20 % en une semaine à la Bourse de New York, soit 33 miliards de $, alors que Renault et PSA cumulés représentent moins de 20 miliards d’euros en bourse (Le Figaro). Tesla qui fabrique 370 000 voitures passe à 208 miliards de $ de capitalisation contre 180 milliards pour Toyota qui produit 10 millions de voitures. Quant au bilan de la Fed de 7000 miliards de $, il représente maintenant 33% du PIB américain, avec une dette publique de 26 000 miliards de $, soit 120% du PIB.

Morgan Stanley et Citigroup prévoient une once d’or à 2000 $ en 2021 tandis que sur le marché de l’or du Comex à New York, les investisseurs demandent de plus en plus la livraison du métal, en lieu et place de l’or papier. Pas étonnant donc qu’un krach puisse se produire en juillet-aout avec, comme épilogue de la tragi-comédie, une Europe qui connaîtra un jour ce qui se passe aujourd’hui dans le petit Liban plongé dans un marasme sans fin, avec appauvrissement accéléré des Libanais, une dette irrécouvrable, hyper-inflation, écroulement de la livre, un chômage de 30% qui continue d’augmenter, et spoliation des comptes bancaires en devises.

Marc Rousset

https://www.bvoltaire.fr/vers-un-nouveau-krach-boursier-en-juillet-aout/

Les commentaires sont fermés.