VA – Le New York Times révèle qu’après le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont commencé à tendre la main aux minorités ethniques et raciales en France, par le bais de l’ambassade américaine à Paris.
Avec la mort de George Floyd aux Etats-Unis, le mouvement antiraciste s’est rapidement propagé dans le monde entier. En France, il a eu un écho particulier, porté par la famille d’Adama Traoré, qui a profité de ce regain pour remettre l’affaire de la mort du jeune homme au centre des débats. Plus largement, depuis de nombreuses années, l’Hexagone voit émerger de nombreux figures se prévalant de l’antiracisme et du décolonialisme, Rokhaya Diallo en tête. D’après le New York Times, cette nouvelle politique raciale en France est en fait directement importée des Etats-Unis, parfois même par l’entremise du Département d’Etat, le ministère des Affaires étrangères américain.
(…)Le quotidien américain explique qu’au cours des dernières décennies, de « nombreux Français noirs sont passés par un éveil racial, aidé par la culture pop des Etats-Unis, ses penseurs, et même ses diplomates basés à Paris, qui ont repéré et encouragé les jeunes dirigeants français noirs ». Pour exploiter ce potentiel, le Département d’Etat américain a été impliqué dans la formation de jeunes militants français en devenir en les recrutant et en les envoyant aux Etats-Unis pour suivre des cours sur « la gestion de la diversité ethnique ». A Paris, le New York Times estime que « l’ambassade a même organisé des programmes éducatifs sur des sujets comme la discrimination positive, un concept tabou en France ».