Par Maxime Perrotin
Jamais autant d’argent n’avait été distribué par l’État français aux structures associatives. Leur nombre a sensiblement augmenté depuis plusieurs années, contribuant à faire exploser la note pour le contribuable. Gabegie ou réelle utilité publique? Analyse.
Qu’ont en commun l’Association des journalistes lesbiennes, gays, bi·e·s, trans et intersexes (AJL), la Société des Habous et des lieux saints de l’Islam (gestionnaire de l’Institut musulman de la Grande mosquée de Paris), l’Association pour la promotion des migrants de l’agglomération rouennaise, et Pilou pétanque à Canet-en-Roussillon? Elles ont toutes touché de l’argent public au titre de subventions.
En 2018, le montant de ces aides de l’État, reversées à la myriade d’associations qui constellent la vie sociale sur le territoire français, a atteint un record de 7,2 milliards d’euros. Une somme qui prend tout son sens au regard de son évolution depuis 2010: selon les informations compilées sur le site politologue.com, le montant global d’argent public alloué aux associations a explosé ces dernières années. En 2011, ces subventions s’élevaient à 1,3 milliard d’euros, en baisse par rapport à 2010. Sept ans plus tard, leur montant a été multiplié par plus de cinq. Comment expliquer une telle évolution exponentielle ?