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Réinventer l'identité nationale, l’éditorial de François Marcilhac.

L’horreur de l’actualité ne doit pas nous inter­dire de « savoir rai­son gar­der » selon la belle devise des rois de France. Car, devant cette conver­gence des luttes que la France doit assu­mer, en matière de poli­tique inté­rieure et de poli­tique exté­rieure, il convient de défi­nir une poli­tique de renais­sance natio­nale.

Cette conver­gence des luttes où la sécu­ri­té de la nation doit se décli­ner à la fois au plan inté­rieur et au plan diplo­ma­tique, voire mili­taire, est en effet le fruit de près de cinq décen­nies d’une poli­tique aber­rante en matière d’immigration. Et bien­tôt, c’est d’un nou­vel Alexandre que la France aura besoin pour tran­cher le nœud gor­dien que, conju­guant leurs efforts, nos élites éco­no­miques, poli­tiques, judi­ciaires, admi­nis­tra­tives, média­tiques, cultu­relles, auront for­mé, aus­si métho­di­que­ment que fol­le­ment et cela, sans que jamais le peuple fran­çais ait été consul­té. Car la situa­tion actuelle est bien le fruit d’une poli­tique déter­mi­née, pré­mé­di­tée, au plan mon­dial – nul besoin d’y voir un com­plot : la conver­gence des idéo­lo­gies et des inté­rêts suf­fit – et, par réper­cus­sion aux plans euro­péen et natio­nal.

Il n’est évi­dem­ment pas ques­tion de faire des « immi­grés » des boucs émis­saires. Il n’en reste pas moins  que la pré­sence en France d’un isla­misme dont on ignore le réel degré de péné­tra­tion dans la socié­té fran­çaise est un pro­blème impor­té. Le libé­ra­lisme est un bloc. Si de Gaulle et Pom­pi­dou, dans les années soixante, au len­de­main de la guerre d’Algérie, ont accep­té  l’importation en masse de tra­vailleurs immi­grés, au départ en pro­ve­nance essen­tiel­le­ment du Magh­reb,  c’est à la demande d’un patro­nat dési­reux de dis­po­ser d’une main‑d’œuvre qu’il espé­rait bon mar­ché et cor­véable à mer­ci. Bien­tôt, le libé­ra­lisme poli­tique est venu au secours du libé­ra­lisme éco­no­mique : la libre cir­cu­la­tion des per­sonnes et des biens est pro­gres­si­ve­ment deve­nu un dogme qui s’est tra­duit par une poro­si­té crois­sante des fron­tières, dogme sacra­li­sé, dans les années 90, à la demande du socia­liste Mit­ter­rand dans le trai­té de Maas­tricht, mais qu’avait inau­gu­ré Gis­card dans les années 70 en auto­ri­sant le regrou­pe­ment fami­lial que le Conseil d’État a très vite, lui aus­si, sacra­li­sé. Jusqu’au pacte de Mar­ra­kech, signé en 2019 par Macron, qui ouvre sans res­tric­tion aucune nos fron­tières à l’immigration, une immi­gra­tion consti­tuée, de plus, de popu­la­tions qui, contrai­re­ment aux Ita­liens, Polo­nais ou Por­tu­gais venus en nombre en France aux XIXe et XXe siècles, ne par­tagent pas les fon­da­men­taux de notre culture, notam­ment en matière de dis­tinc­tion du reli­gieux et du tem­po­rel, propre au chris­tia­nisme. Sans comp­ter le détour­ne­ment du droit d’asile avec la com­pli­ci­té éhon­tée de nos gou­ver­nants et de la jus­tice. 

Deux autres phé­no­mènes ont joué : d’un côté, Mai-68 et ses consé­quences ont fini de fra­gi­li­ser une iden­ti­té cultu­relle dont la répu­blique, depuis un siècle, ne ces­sait d’attaquer les fon­de­ments, notam­ment au tra­vers d’un laï­cisme d’État – encore appe­lé « uni­ver­sa­lisme répu­bli­cain –, idéo­lo­gie ayant pour objec­tif de faire du peuple fran­çais, enra­ci­né dans quinze siècles d’histoire, un peuple hors-sol – la répu­blique ayant pour mis­sion pre­mière de faire table rase du pas­sé pour inven­ter un peuple nou­veau, un peuple déra­ci­né sur son propre sol, la répu­blique et ses « valeurs » rem­pla­çant une civi­li­sa­tion mil­lé­naire, dont le chris­tia­nisme et, plus pré­ci­sé­ment même, le catho­li­cisme, était le ciment. 

De l’autre côté, la poli­tique erra­tique des États-Unis contre les États arabes laïques, une poli­tique favo­ri­sée par l’effacement diplo­ma­tique de la France de plus en plus der­rière l’oncle Sam, a nour­ri un isla­misme qui ne deman­dait qu’à enflam­mer le monde et qui a trou­vé, en France, un ter­reau d’autant plus favo­rable auprès d’une cer­taine jeu­nesse immi­grée, que la Répu­blique, tour­nant le dos à toute poli­tique d’assimilation à une France dont elle niait la culture et l’histoire, n’avait à leur pro­po­ser qu’à s’identifier à des valeurs éva­nes­centes, le plus sou­vent contraires à leur propre culture. D’où le sur­gis­se­ment de zones de non-droit, de « ter­ri­toires per­dus », qui sont autant d’abcès au cœur de notre pays.

L’unité natio­nale est à réin­ven­ter, mais au sens archéo­lo­gique du verbe « inven­ter », c’est-à-dire à redé­cou­vrir. Quelques mesures de police, si néces­saires fussent-elles, n’y suf­fi­ront pas. Non plus qu’une diplo­ma­tie ferme contre des États isla­miques qui, en appe­lant à boy­cot­ter nos pro­duits, s’ingèrent dans nos affaires inté­rieures, consi­dé­rant qu’ils peuvent pla­cer notre pays sous sur­veillance reli­gieuse. Com­ment la répu­blique, qui est la cause du pro­blème, pour­rait deve­nir la solu­tion ? 

Source : https://www.actionfrancaise.net/

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/10/29/sur-le-site-officiel-de-l-action-francaise-reinventer-l-iden-6273011.html#more

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