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Islamisme à l’école: “Un tiers de mes élèves conteste le programme”, affirme une professeure de banlieue parisienne

Dans un entretien à Ouest-France, une professeure témoigne de l’évolution alarmante de l’islamisme dans son école de banlieue parisienne depuis l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015. Selon elle, « Un tiers d’une classe (…) conteste le programme, c’est effrayant, ça va être difficile à déconstruire ». Voici son témoignage:

« Cela fait six ans que j’enseigne. J’aime ce métier que j’ai découvert par hasard, après avoir travaillé dans le milieu de l’événementiel. Mais j’ai l’impression que les choses évoluent, et pas dans le bon sens. Après l’attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015, il y a eu spontanément une forme d’unité nationale. Bien sûr, on a entendu des phrases comme : Ils l’ont bien cherché. On a entendu des élèves le dire, mais c’était très rare

Après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre, je me suis demandé comment j’allais pouvoir en parler aux élèves que j’aurais lors de la minute de silence, le 2 novembre. J’étais étonnée de n’avoir rien vu passer sur les réseaux sociaux, alors que d’ordinaire les élèves réagissent au quart de tour à l’actualité, comme lorsqu’on a interdit à des filles de porter des crop-tops. Là, rien. Je me suis dit : ce n’est pas normal, il y a quelque chose de souterrain.

J’ai commencé mon cours en présentant des dessins de Daumier [un célèbre caricaturiste du XIXe siècle], puis des Unes de Charlie Hebdo, mais pas celles représentant Mahomet. Jamais, je n’ai employé le mot caricatures. Le cours s’est bien passé. Après, je leur ai dit de prendre une feuille et de répondre, anonymement, à ces trois questions : Que s’est-il passé le 16 octobre ? ; Qu’avez-vous retenu du discours d’Emmanuel Macron lors de l’hommage à Samuel Paty ? ; Y a-t-il des points que vous souhaitez évoquer ?

Et là, je suis tombée de ma chaise. En résumé, un tiers des élèves disait : Ce n’est pas normal de critiquer l’islam, comme les autres religions, d’ailleurs ; C’était mieux avant quand il n’y avait pas de liberté d’expression ; « Pourquoi les caricatures sont-elles aux programmes ? » ; Je ne vois pas l’intérêt de parler de tout ça. Nous avons échangé là-dessus. À la fin, je leur ai dit, pour détendre l’atmosphère : Rassurez-moi, vous n’allez pas me décapiter ? Un élève m’a répondu : Vous inquiétez pas. Pas vous…

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https://www.tvlibertes.com/actus/islamisme-a-lecole-un-tiers-de-mes-eleves-conteste-le-programme-affirme-une-professeure-de-banlieue-parisienne

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