Malgré le couvre-feu et des mesures de restrictions, des voitures ont été incendiées à Strasbourg, lors du réveillon du Nouvel An, dans plusieurs quartiers. « On en est déjà à un certain nombre de véhicules brûlés », a déclaré laconiquement la préfecture du Bas-Rhin, sans annoncer de chiffres. Mais « la situation est moins tendue que l’année dernière pour le moment ».
Certains tirent des mortiers depuis leurs fenêtres
Malgré l’interdiction de vente et d’achat édictée par la préfecture pour tout le mois de décembre, de nombreux pétards et tirs de mortier ont été tirés dès le début de la soirée dans toute l’agglomération de Strasbourg. Certains habitants les tiraient de chez eux, le couvre-feu interdisant de sortir depuis 20 heures.
Pour diminuer les risques d’incendies de voitures, le dispositif policier avait été renforcé et le stationnement interdit dans plusieurs rues et zones d’habitation. « Plusieurs parkings gratuits et surveillés ont été mis à disposition des habitants jusqu’au 2 janvier » et la vente de carburant au détail a été interdite. « On ne peut pas se permettre d’avoir le même bilan que l’an dernier. On a fait le maximum pour que cette nuit se passe mieux », a déclaré la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier, après une visite aux urgences de l’hôpital Hautepierre, aux forces de l’ordre et aux pompiers. La « soirée sera sans concession », avait-elle averti.
« Une soixantaine de voitures ont été brûlées dans différents quartiers de la capitale alsacienne », a précisé un syndicat de police, et des interpellations ont eu lieu.
Un homme meurt « la tête arrachée » par son mortier d’artifice
À Boofzheim, un homme de 25 ans est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, « la tête arrachée » par un mortier qu’il manipulait, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin. Un homme de 24 ans, qui l’accompagnait, a été blessé et a dû être hospitalisé.
Trois autres personnes ont été blessées à la main dans d’autres communes du Bas-Rhin.