Depuis un an que la pandémie est connue du grand public, la France est engagée dans une politique systématique de destruction du corps social et d’abandon du corps des malades. Une politique contre-productive qui entend contenir le mal plutôt que le soigner.
Quelle énergie, quel argent et quel temps passés à restreindre les libertés des Français par des confinements aux formes variées, à compenser les effets sociaux et économiques catastrophiques de ces mesures, à mettre en place et communiquer des indicateurs chiffrés volontairement obscurs ! Mais quel moyen avons-nous pris en faveur de la chose la plus évidente à faire : améliorer notre capacité de prise en charge des malades et renforcer les moyens alloués aux secteurs de nos services de santé les plus éprouvés par cette crise ? Aucun, ou presque.
Nous aurions pu faire le choix de nous reposer sur le bon sens et la responsabilité des médecins, et notamment des médecins de ville. Nous aurions pu leur laisser la liberté de prescrire ce qui leur semblait adéquat en fonction de la situation de chaque malade. Mais le gouvernement a fait le choix de la décision unilatérale, imposée à tous depuis Paris. Car en réalité, le principe même du choix du confinement comme réponse unique à cette épidémie signifie le choix de ne pas soigner les malades et d’attendre que la situation s’améliore d’elle-même. Or, ce choix va provoquer – et provoque déjà – une incroyable montée de la précarité dans notre pays. Est-ce vraiment raisonnable pour une épidémie qui tue 0,5 ‰ de la population ?
On nous promettait, par ailleurs, que le vaccin serait la porte de sortie de ces mesures liberticides. Là aussi, la stratégie est de ne surtout rien faire pour une meilleure prise en charge des malades et de se reposer sur une prévention prétendument miracle. Or, si l’on sait maintenant que ce vaccin ne provoquera pas d’immunité collective, comme l’a annoncé récemment l’OMS, on ignore tout de son efficacité face à la démultiplication des variants du Covid-19 qui paraissent affoler les instances mondiales. Et pourtant, nous continuons à nous acharner laborieusement à en faire notre unique solution. Privés, de fait, du droit de prescrire les remèdes qui leur semblent pertinents, les médecins se voient réduits au rôle d’agents d’exécution de la grande opération de vaccination.
Il n’y a rien à attendre de cette manière de procéder qui n’a d’autre effet que de paralyser le pays, de mépriser les médecins et d’abandonner les malades à leur sort. Le seul effet notable de cette politique catastrophique est de soumettre l’intégralité de notre organisation sociale aux intérêts économiques des laboratoires et firmes pharmaceutiques qui trouvent dans cette situation une manne inespérée.
Je m’associe pleinement aux voix de plus en plus nombreuses qui s’élèvent contre cette stratégie gouvernementale « Confinement – Couvre-feu – Vaccin » qui nie toute efficacité à la médecine. Et tiens à exprimer mon soutien aux médecins, soignants et aidants à qui il aurait mieux valu faire confiance en leur permettant d’exercer ce qui est au cœur de leur vocation et qui aurait sans aucun doute permis une stratégie du succès là où le gouvernement s’est enferré dans une stratégie de l’échec.
Jean-Frédéric Poisson