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Les onze scandales du Covid-19

Les onze scandales du Covid-19 .jpegLe second qui dit la vérité, il doit être exécuté. A près le Pr Didier Raoulte, le Pr Christian Perronne - ancien président de la commission maladies transmissibles du haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), ancien expert auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé - accuse.

Le Pr Christian Perronne a déjà des soucis avec le Conseil de l’Ordre. Ii faut dire qu’il a fait fort : dans un entretien à Ouest France, il a laissé échapper que des médecins nantais « avaient laissé crever » un membre de sa famille. Un dérapage qui ne doit pas faire oublier que son livre Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? est un argumentaire serre et documenté au détriment du gouvernement.

Pénurie de masques. L’avis du HSCP de juillet 2011 n’a pas été suivi. Les réserves n’ont pas été renouvelées en 9013. « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock », rétorque Mme Agnès Buzyn, le 26 janvier 2020. Et le 30 janvier 2020, le Pr Jérome, Salomon passe commande de... 1 100 000 masques. Il en faudrait au moins un par jour pour chaque habitant pendant des semaines. Le 17 février, le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran envoie le peu qui nous reste à l’étranger. Rien pour les médecins, rien pour les pharmaciens, rien pour les policiers, les éboueurs...

Absence de tests. Mi-mars, la France réalise 4 000 tests par jour l’Allemagne 20 O00. « Les produits nécessaires pour faire les tests n’arrivent pas en nombre suffisant de Chine ni des États-Unis » avoue le Pr Jean-Francois Delfraissy, le 20 mars. Pourtant Académie de Médecine alerte : il faut élargir la liste des laboratoires agréés en ajoutant « des établissements ayant la capacité de réaliser des tests dans les mêmes conditions de biosécurité » (25 mars). Il faut attendre encore jusqu’au 3 avril avant la prise de décision. Soit 22 jours de délai.

« Grave manquement au règlement » sur les conflits d’intérêt qui doivent être déclarés en début de séance qu’HCSP

Le membre présentant un conflit d’intérêt majeur doit quitter la séance, ce qui est mentionné sur l’avis rendu. Or un des membres du HCSP a touché 90 741 euros de l'industrie pharmaceutique dont 16 563 euros de Gilead, qui commercialise le remdesivir et c’est ce même HCSP qui a interdit l’hydroxychloroquine sauf aux mourants !

« Un confinement absurde. »

Dans les pays où on a testé en quantité mais jamais confiné, sauf les malades, les porteurs sans symptômes du virus et les personnes fragiles, il y a eu très peu de victimes mi-mai, on comptait 206 morts en Corée, 668 au Japon, 3 040 en Suède et 21 à Singapour. Au même moment, la France comptait 27000 morts. « Une faute politique extrêmement grave ».

L’hydroxychloroquine n’a pas été utilisée alors que l’étude du Pr Didier Raoult « sur plus de 1000 patients, dont 65,7 % avaient une pneumonie documentée par TDM, montrait une excellente tolérance du traitement, sans problème cardiaque et une excellente efficacité ».

Imprévoyance. « Le président de la République savait que les hôpitaux français n’étaient pas armés pour faire face à un afflux de patients » : le Pr Jérôme Salomon l’avait prévenu, le 5 septembre 2016. « Quelles conclusions en avait-il tirées » ?

Liberté de prescription bafouée. Le professeur d’éthique médicale Emmanuel Hirsch écrivait le 19 mars « La hiérarchisation des choix doit être faite selon des protocoles. Cela permet de neutraliser la responsabilité ». Phrase ignoble, à laquelle le Pr Perronne réplique : « il n’est pas possible de nous interdire (utilisation de médicaments potentiellement efficaces dans un contexte d’urgence absolue (…) la responsabilité médicale est assurée par le médecin, elle ne se délègue pas ».

Des pieds nickelés au Comite scientifique. Nous ne citerons qu’un exemple : celui du Pr Franck Chauvin, président du Haut Conseil de la santé publique. « C’est lui qui signe un avis du HCSP qui réserve l’hydroxychloroquine aux mourants, tout en déclarant au Canard Enchainé qu’une prescription aussi tardive d’hydroxychloroquine n’a aucune utilité médicale ». Déclaration du HCSP qu’Olivier Véran s’empresse de transformer en décret.

Le couac de communication. « Cette histoire de décret (sur le confinement) était une information fallacieuse (fake news) », assure Sibeth Ndiaye sur France Inter le 16 mars. Le président de la République annonce le confinement généralisé le soir même.

« La France attend, des explications et certains devront rendre des comptes devant l’Histoire ».

Dr Christian Perronne. Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? Albin Michel. 206 P., 16,90 €.

Dr Philippe Bornet Monde&vie 15 juillet 2020 n°988

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