Il y eut la dénazification après la chute du nazisme ou la déstalinisation après celle du communisme. La France doit, elle, se « dé-soixante-huiser ». La rédemption intellectuelle qu’elle entreprend depuis quelques années pour se défaire de l’idéologie soixante-huitarde et de ses dérives délictuelles ou socialement mortifères devra aller jusqu’au bout.
Une mobilisation générale des intellectuels libres et honnêtes – qui a commencé – devrait nous permettre de sortir de cette voie sans issue sociale. Le cas récent d’Olivier Duhamel, sordide et odieux, fait surgir de nombreuses questions sur les bases psychiatriques du soixante-huitisme. Cette mode parisienne a influencé les USA, via les campus américains, qui nous renvoient à présent cet OGM pseudo-intellectuel né du trotskisme, de l’anarchisme, du racisme, de la pédophilie. On est loin de la première influence française aux USA, au XVIIIe siècle, lorsque Montesquieu et Rousseau étaient lus par Franklin et Washington. Désormais, ce sont des profs frustrés et des étudiants attardés qui lisent nos Derrida, Foucault (auteur préféré de Taubira) et autres Sartre. Et bidouillent une pseudo-philosophie, à la fois permissive (pour eux) et oppressive pour les autres, et désormais relevée d’un zeste d’écologisme mal compris.
Et Duhamel ? Pour comprendre, il suffit de relire l’appel publié, en janvier 1977, par Libé (qui existe encore !) de dizaines d’« intellectuels de gauche » tentant de légitimer aussi bien l’inceste que la pédophilie. Cette liste doit, à la fois, être publiquement rappelée et, désormais, être considérée comme un avis de recherche d’auteurs et personnages à bannir. Ces irresponsables vaniteux ont tenté de détruire tout ce que l’humanité a construit d’humanisme, depuis des millénaires, pour se défaire peu à peu de sa bestialité : ils ont tenté de déconstruire la civilisation. Pourtant, le 10 mai 1981, il se trouva un homme prétentieux proclamant que « le peuple de France était enfin passé des ténèbres à la lumière » (Jack Lang). Or, en janvier 1977, Libération et Le Monde publiaient une tribune de Matzneff (mais oui, déjà) pour réclamer l’acquittement d’adultes ayant eu des relations sexuelles avec des mineurs. Cette tribune était signée par les sempiternels acteurs frustrés de reconnaissance intellectuelle, voisinant avec des philosophes, écrivains, sociologues et quelques politiciens de métier, tous avides de légaliser leurs pulsions.
Le « déconstructionnisme », mot pseudo-savant, cachait une pathologie mentale et morale socialement dangereuse, en réalité un destructionnisme : détruire pour détruire. Les signataires connus (chacun doit s’en souvenir) étaient Louis Aragon, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, André Glucksmann, Bernard Kouchner (!), Jack Lang, Gabriel Matzneff, Jean-Pierre Faye, René Schérer, Jean-Paul Sartre, Philippe Sollers… Jack Lang misérable, s’est défendu que ce n’était qu’« une connerie », alors que c’était une saloperie. On n’oubliera pas les écrits promouvant la pédophilie de Daniel Cohn-Bendit, encore en Allemagne à cette époque, que chacun peut voir encore, touchant les gages de ses creuses vociférations, sur LCI, la chaîne qui vient de bannir Finkielkraut…Cherchez l’erreur.
Le soixante-huitisme a été une page rouge sombre de notre histoire intellectuelle. Plus exactement une tentative de quelques intellectuels, dévoyés par leurs perversions et consumés de leur haine, pour saper les fondements d’une société humaniste civilisée et lui substituer un chaos favorable à l’expression de leurs vices.
Le soixante-huitisme, c’était – dans la même logique psychiatrique – la suppression de toutes règles morales et des valeurs par nature « bourgeoises », l’abolition de toute « répression » par essence « fasciste » : famille, sexe, école, examens, police, justice, armée. Et, bien sûr, la suppression des frontières, un thème commun à l’ultracapitalisme (Open Society) et aux gauchisme, islamo-gauchisme, immigrationnisme, décolonialisme, genrisme… Il importe, désormais, d’urgence, à quelques mois de l’élection présidentielle, d’écouter et de lire les quelques vrais intellectuels (la France en a encore de grands), c’est-à-dire constructifs, courageux et bienveillants. Pour en finir avec l’imposture du soixante-huitisme. Morte la bête.. Mort le venin ?