Dimanche 14 mars, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), un homme de 32 ans s’en est pris, avec une extrême violence, à une fonctionnaire de police dans le quartier du Bois-l’Abbé, l’étranglant jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Il a aussi frappé et blessé deux de ses collègues, relate Le Parisien.
« On va vous tuer, flics de merde. Vous allez crever »
Vers 7 h 40, une fonctionnaire du commissariat de Champigny arrive en voiture devant un parking public du Bois-l’Abbé pour aller prendre son service à l’hôtel de police voisin, situé au cœur de ce quartier classé, depuis fin 2012, en zone de sécurité prioritaire. Mais un Renault Trafic bloque l’accès au parking.
La fonctionnaire de 27 ans demande au conducteur, qui déchargeait des cartons de son fourgon vers un hall d’immeuble, de déplacer son véhicule. L’homme s’énerve rapidement et l’insulte. La policière prévient donc ses collègues, ce qui déclenche la fureur et l’homme s’est mis à vociférer et proférer les menaces de morts « On va vous tuer, flics de merde. Vous allez crever. »
Il étrangle la policière, elle commence à perdre connaissance
Lorsque les renforts arrivent, la situation dégénère complètement. Le trentenaire porte un violent coup de poing à l’un des fonctionnaires, avant d’étrangler la policière. Les policiers doivent donner des coups de matraque télescopique à l’agresseur et utiliser leur lanceur de balle de défense (LBD) à une reprise pour qu’il lâche sa victime, qui suffoque et commence à perdre connaissance.
L’homme finit par être menotté et emmené au commissariat. Au total, trois policiers ont été blessés lors de l’intervention. Une enquête pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte. La femme et les deux frères du mis en cause ont été, eux aussi, placés en garde à vue pour des menaces envers les forces de l’ordre.
Eddy Deboste, secrétaire régional adjoint du syndicat de police Alliance pour le Val-de-Marne, a réagi en dénonçant « l’augmentation des violences à l’encontre des policiers » et la gravité de l’agression : « On ne parle pas d’un petit coup de tête assené à un fonctionnaire mais bien d’une volonté de tuer du policier. »
Dans ce même quartier, le 10 octobre 2020, peu avant minuit, le commissariat du quartier avait été attaqué par une quarantaine d’individus armé de barres de fer et mortiers d’artifice.