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De Michel Onfray, un rappel sur François Mitterrand qui écoeure

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François Mitterrand, l’arsouille selon le Général de Gaulle, est l’objet d’un traitement comparatif et à dessein dévastateur dans le livre que Michel Onfray consacre à ces deux hommes : Vies Parallèles De Gaulle Mitterrand (Robert Laffont 2020).

Le livre est divisé en chapitres thématiques (Le milieu, La jeunesse, La culture…) et chaque titre de chapitre ajoute deux qualificatifs, l’un pour De Gaulle, l’autre pour Mitterrand. Par exemple : La mystique L’être & le néant, ou encore L’Europe  Le seigneur & le serf. C’est un véritable jeu de massacre mitterrandesque, d’autant plus que l’auteur hisse très haut (trop parfois ?) la figure du Général. Extrait du chapitre Le malade Le probe & le menteur :

« Dans la relation [de De Gaulle] à la mort, le problème est moins sa mort personnelle que ce que cette mort produirait comme effet dans la vie de la France. Pour Mitterrand, c’est exactement l’inverse : que périsse la France si ce devait être le prix à payer pour sa propre immortalité. De Gaulle avait le sens de l’Etat ; malade pendant deux septennats, Mitterrand n’avait pas même le sens de son état » (p.203).

La charge a tout le faste que l’auteur sait si bien déployer. Peut-être est-elle au final moins essentiellement cruelle que les jugements de Marcel Gauchet dans son livre « La démocratie contre elle-même », rassemblant en 2002 divers articles parus entre 1980 et 2000 et d’où F.Mitterrand ressort comme l’une des causes majeures de ce que cet intellectuel dans un autre livre appelle le malheur français :

« Le sommet de son art aura été de cacher jusqu’au bout la véritable nature de son action, en ménageant avec soin l’idéologie dont il prenait le contrepied dans les faits. Nous aurons eu ainsi le maximum de dégâts avec le minimum de conscience » (p. XXII)

Cependant, et même en s’attendant raisonnablement au pire, on reste renversé par un passage du livre de M.Onfray au chapitre 16 Les Juifs Le judéo-chrétien & l’antisémite. M.Onfray, après avoir évoqué la position de soutien à l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) exprimée à plusieurs reprises par F.Mitterrand, parle de l’attentat de la rue des Rosiers :

« En France, rue des Rosiers le 9 août 1982, sous la présidence Mitterrand donc, des terroristes palestiniens, le groupe Abou Nidal en l’occurrence, effectuent ce massacre dans le restaurant de Jo Goldenberg. Trois terroristes tirent à la mitraillette sur les personnes qui déjeunent, ils lancent également une grenade et s’en vont. Résultat : six morts et vingt-deux blessés. L’ancien patron de la DST a fait savoir, en 2018, que Mitterrand avait négocié avec Aboud Nidal. Voici ce que dit Yves Bonnet plus de trente ans après : « Nous sommes rentrés en relation avec l’organisation Abou Nidal. A partir de ce moment-là nous avons passé une sorte de marché non écrit qui voulait que les gens d’Abou Nidal ne commettraient plus d’attentats en France, et en revanche je leur garantissais qu’ils pourraient venir en France. Par l’intermédiaire d’un officier français des renseignements, un accord est conclu avec le terroriste aux termes duquel il s’engage à ne pas frapper la France ni ses intérêts. En retour, la France libère des terroristes prisonniers et accueille à ses frais [sic] des étudiants dans ses universités ». Trente-cinq ans plus tard, les terroristes sont toujours dans la nature : il n’y a jamais eu de procès, les parents des victimes attendent toujours. » (p.350).

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