L'avis de Jean-François Touzé
Avant son déplacement à Montpellier consacré à la sécurité, Emmanuel Macron, dans un long entretien accordé au Figaro, affiche ce lundi sa "FERMETÉ".
• 10 000 policiers et gendarmes seront recrutés d'ici avril 2022, c'est a dire moins que les 13 000 postes supprimés par Sarkozy entre 2007 et 2012 et jamais compensés depuis. Mesure qui relève d'autant plus du saupoudrage que rien n'indique que l'ensemble de ces fonctionnaires seront affectés sur le terrain et se retrouveront vraiment sur la voie publique. Mais ce qui compte, n'est-ce pas, c'est l'affichage.
• Généralisation des caméras-piétons qui n'auront d'autres effets que de gêner les forces de l'ordre tant dans les choix des contrôles que dans leur déroulement. Mais ce qui compte, n'est-ce pas, c'est la communication.
• Remplacement de la casquette par un calot, ce qui, chacun en conviendra, changera du tout au tout la donne en terrorisant la racaille et en imposant aux méchants le respect de la loi et de ceux qui sont chargés de la faire respecter. Avec le calot, plus de caillassages, plus de guet-apens, plus de policiers brûlés vifs.
• Création d'une surréaliste "école de guerre" destinée à la formation continue des policiers. Guerre contre quoi ? Contre qui ? Sans doute contre les automobilistes et les "délinquants" sanitaires, ceux qui enfreignent la loi en courant dans la nature à plus de 10 kilomètres de chez eux, où ceux qui vont à la messe.
• Ouverture enfin d'un "grand-débat citoyen" (sur la drogue cette fois), inévitable et incontournable gadget itératif de la Macronie.
Quelle poigne ! Qu'elle hardiesse ! Grâce à Macron et par la mise en œuvre de ce plan ambitieux, l'ensauvagement sera bientôt vaincu et la libération des quartiers de non-France une réalité.
Fumisterie électorale ! Ce qui compte, n'est-ce pas, c'est la Présidentielle qui approche à grands pas.