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Mineurs non accompagnés : l’État impuissant

A l’occasion des cinquante ans de Médecins Sans Frontières, la radio Europe 1 consacre chaque jeudi un podcast à l’ONG. Ce 27 mai, MSF et Europe 1 sortent les violons pour parler des « mineurs non accompagnés », ces clandestins se disant mineurs et qui seraient « les enfants oubliés de la France ». Entre démagogie et approximations éhontées, retour sur le campement du square Jules-Ferry à Paris, monté par MSF dans la nuit du 29 au 30 juin 2020.

L’État, forcément raciste

Au micro de la radio, Corinne Torre, chef de mission pour Médecins Sans Frontières, donne le ton dès le début, en accusant l’État de « maltraitance » envers les « mineurs non accompagnés ». Selon elle, l’État ne ferait rien pour aider les mineurs, les laissant se débrouiller seuls dans le meilleur des cas, les « repoussant » la plupart du temps. Un discours un peu étonnant quand on voit la somme allouée par l’État aux associations d’aide aux clandestins : pour la seule année 2018, 445 284 985€ de subventions publiques ont été attribués à des associations sous le programme Immigration et asile. Avec le jackpot remporté par France Terre d’Asile. L’association, spécialisée dans le soutien aux demandeurs d’asile et la défense du droit d’asile en France, a été subventionnée à 49 reprises en 2018, pour un total de 52 463 727€. La Croix-Rouge Française, qui effectue différentes actions, comme l’hébergement d’urgence ou de l’aide humanitaire, a touché 18 123 622€ d’argent public pour venir en aide aux « réfugiés » : 16 847 345€ pour leur programme Immigration et asile, et 1 276 277€ pour le programme Intégration et accès à la nationalité française.

De coquettes sommes distribuées par l’Etat, qui ne collent pas trop avec les accusations de racisme. Si Médecins Sans Frontières est majoritairement financé avec des dons privés et a refusé les subventions européennes pour des raisons idéologiques, les autres associations, elles, d’aide aux « réfugiés » profitent bien des deniers publics.

Des clandestins « mineurs » ?

Le chef de mission de l’ONG prend la défense des « mineurs isolés », présentés comme des « mineurs » venant en France pour étudier. Or, les étudiants étrangers n’ont pas le statut de « mineurs non accompagnés », puisqu’ils bénéficient d’un visa, renouvelable chaque année, ou un visa pluriannuel, valable jusqu’à la fin des études. Des démarches à réaliser auprès du service culturel de l’ambassade de France dans le pays de l’étudiant, ce dernier devant remplir un dossier d’admission préalable en premier cycle universitaire et passer un test de français. Sur l’année 2018-2019, ils étaient 358 000 étudiants étrangers à suivre leurs études en France. Dans ce cas, pourquoi ces « mineurs non accompagnés » n’ont-ils pas fait les démarches nécessaires pour venir étudier en France légalement ?

Mais la question des études n’est pas le seul fait troublant. Corinne Torre peste contre les tests osseux qui peuvent être pratiqués pour déterminer l’âge du jeune. Un test qui n’avait pas été réalisé sur Zaheer Hassan Mehmood, un pakistanais arrivé en France en août 2018. Le jeune homme, né en 1995, avait alors prétendu être âgé de 16 ans… et avait été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du Val-d’Oise, en tant que mineur. Le 25 septembre 2020, il blessait grièvement deux personnes près des anciens locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert à Paris, afin de venger le Prophète des caricatures publiées par le journal. Un faux mineur donc, mais loin d’être un cas isolé, puisque près de 60% des « mineurs non accompagnés » sont considérés comme majeurs par les départements. Ce qui n’a pas empêché Médecins Sans Frontières de monter un camp dans le square Jules-Ferry, situé dans le XIème arrondissement de Paris, dans le but d’alerter l’État, « qui devrait assurer leur protection ». Un État débordé par ces fameux mineurs, puisque leur nombre augmente depuis plusieurs années, ayant triplé entre 2014 et 2017. A la question de l’afflux sans fin, se pose le problème de la délinquance : en novembre 2020, le parquet de Paris établissait que 70% des mineurs déférés étaient des migrants.

Ces faits ne semblent pas perturber Médecins Sans Frontières, qui, sur une radio du service public, prend un parti pris, jouant la carte de l’émotion.

https://www.tvlibertes.com/actus/mineurs-non-accompagnes-letat-impuissant

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