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Ce sont les mégapoles, pas le CO², qui réchauffent

Parmi les causes du changement climatique plus crédibles que le C0² on retiendra la chaleur induite par les villes et son impact sur les statistiques météorologiques. Ce qu'on appelle « l'effet insulaire de la chaleur urbaine » (UHI - Urban Heat Island). C'est un phénomène étudié et connu depuis des années et qui ne laisse pas le moindre doute dans l'esprit de ceux qui s'y sont consacrés. Bien entendu le GIECC, pour nier l'influence considérable qu'a cette évidence sur les projections climatiques, fera exclusivement appel à des scientifiques qui s'inscrivent en faux et prétendent, comme le climatologue Thomas Peterson, que les villes de moins de 10 000 habitants, devant être considérées comme rurales, ne sauraient être assimilées à des zones urbaines.

En 2003, celui-ci concluait ainsi une étude sur l'UHI : « Contrairement à l'opinion couramment partagée aucun impact de l'urbanisation statistiquement significatif n'a pu être découvert dans les températures annuelles ». En 2007 le mathématicien canadien Steve Mc lntyre qui, avant d'en claquer la porte et d'être un des acteurs majeurs du Climategate, participa aux premiers travaux du GIECC, l'accusa d'avoir manipulé ses chiffres. Précédemment d'ailleurs il avait dénoncé les relevés truqués de James Hansen de la NASA, gourou du Réchauffement, ou le « hockey stick » falsifié de Michaël Mann. Ayant repris dans le détail les travaux de Paterson, Mc Intyre en démontra la fausseté, concluant sarcastique : « Il est cruellement évident même pour l'observateur le plus amateur qu'il existe dans les stations météorologiques urbaines une forte tendance au réchauffement, qui est absente de celles situées en milieu rural ». Déjà Tim Oke, en 1973 et Torok, en 2001, avaient d'ailleurs montré que des agglomérations de moins de 1000 habitants dégageaient une température moyenne supérieure de 2,2°C à celle des campagnes environnantes. Dès 1964 Woolum soulignait l'importance du réchauffement de l'atmosphère au-dessus des villes. Critchfield en 1983 relevait sur une année en moyenne 12,3°C au cœur de Paris et 10,7°C à Trappes. Chandler au printemps 1965 avait mesuré une moyenne de 11°C au centre de Londres et 5°C en banlieue. Ce qui n'empêchait pas le GIECC dans son rapport de 2007 d'écrire imperturbablement que « les études récentes confirment que les effets de l'urbanisation et du changement d'usage des terres sur les températures   globales   sont   négligeables (moins de 0,006°C par décennie), pour autant que soient concernées les moyennes hémisphériques et à l'échelle des continents ». Ce qui aura permis en 2003 de mettre sur le dos du réchauffement climatique les 15 000 morts de la canicule. Nous avions alors fait remarquer que si cette canicule s'était étendue à l'ensemble de la France, on n'avait relevé aucun mort dans les campagnes et que la plupart des décès étaient survenus dans des immeubles en béton et verre chauffés à blanc dans des environnements bétonnés et bitumés, sans verdure. Plus que la canicule ce sont les micro-climats créés par les villes et les constructions criminelles de l'habitat de masse qui furent entièrement responsables de l'hécatombe.

SUPER-MÉGAPOLES, DES CRAINTES À VENIR

Or ces chiffres ont été considérablement remis à jour par la NASA, un des initiateurs de la notion de réchauffement climatique anthropique. Une étude toute récente portant sur les trois dernières années, effectuée dans le nord-est des États-Unis, montre que les températures relevées dans les villes étaient de 7 à 9° celsius supérieures à celles collectées en milieu rural proche. On n'ignore pas que la plupart des stations où sont effectués les relevés — notamment les aérodromes — se sont trouvées au cours des trente dernières années progressivement englobées dans des conurbations. Certes, les scientifiques du Système s'empressent d'assurer que les données ont été "homogénéisées" afin de compenser cette évolution. Reste à savoir dans quelle proportion cela aurait été fait. L'Agence de Protection Environnementale US a d'ailleurs calculé qu'entre 1979 et 2003 l'exposition à la chaleur a provoqué plus de morts que les cyclones, la Foudre, les tornades, les inondations et les séismes combinés. À quoi une scientifique de l'Université d'Hawaï, Bénédicte Dousset, ajoute : « C'est le défaut de refroidissement nocturne plutôt que les hautes températures diurnes qui provoque les risques les plus graves pour la santé ». En d'autres termes les véritables fléaux se trouvent dans la surpopulation et dans l'architecture urbaine qui, accumulant la chaleur de la journée, ne sont plus en mesure d'assurer le repos durant la nuit. Il y a donc bien un impact humain sur les températures mais, absolument étranger au C0², il est la conséquence directe du sujet tabou numéro Un : celui de la surpopulation globale. Ce qui est d'autant plus inquiétant que le mouvement de concentration dans des super-mégapoles, nous dit-on, est irréversible et que celles-ci seront de plus en plus nombreuses, de plus en plus compactes et de plus en plus chaudes et irrespirables. Mais de cela ni le GIECC ni les fantoches de Copenhague, Cancun, Durban et autres lieux ne semblent avoir la moindre notion.

Jim REEVES. RIVAROL 14 JANVIER 2011

Commentaires

  • Ce n'est certes pas la moindre sympathie pour le GIEC qui m'amène à critiquer cet article mais la confusion si fréquente entre température et chaleur. Il ne fait pas le moindre doute qu'il fait toujours plus chaud dans les villes qu'à la campagne , n'importe quel banlieusard qui dot dégivrer sa voiture le matin alors qu'elle passe la journée en ville sans qu'il ait à le faire le soir le sait mais ce qui importe ce n'est pas la température des villes mais la quantité de chaleur qu'elles dispensent et je doute que celle-ci soit bien lourde comparé à toutes les autres sources de chaleur naturelles, soleil compris.

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