Philippe de Villiers a réagi à l’assassinat du prêtre Olivier Maire, qu’il connaissait personnellement en osant une comparaison entre la liberté menacée de ceux qui refusent le passe sanitaire et celle dont jouissent les incendiaires de cathédrale. Des propos qui font polémique.
Il s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.
Vous connaissiez personnellement le père Olivier Marie ?
Oui, je le connaissais personnellement. Je l’ai rencontré et je l’ai entendu prêcher. Je connaissais également beaucoup de ses proches qui m’ont confirmé ce que l’on pouvait concevoir par la seule intuition : c’était un prêtre dans l’humilité oblative.
Marianne ou Libération vous ont reproché de faire un rapprochement malheureux entre le passe sanitaire et ce dramatique assassinat. Que leur répondez-vous ?
Le lien entre les deux, c’est la question de la liberté. D’un côté, dans la même journée, le pouvoir en place impose une entrave à la liberté d’aller et venir avec le passe sanitaire, comme si les Français étaient suspects d’être des malades ambulants, comme si la France était devenue un asile. Et pendant ce temps-là, on découvre qu’on a laissé en liberté un dangereux individu qui avait déjà incendié la cathédrale de Nantes. À la suite de son forfait, il n’a pas été enfermé, ou si peu… Il a été remis en liberté et était sous contrôle judiciaire.
On a l’impression, dans notre pauvre pays, que les innocents sont tracés et contrôlés pendant qu’on laisse aller ceux qui sont en train de nous détruire. En effet, l’idéologie qui surplombe l’état régalien qui ne l’est plus est celle du laxisme et du migrationnisme. Cela est intouchable.
Je me moque de ce que peuvent dire les journaux, ce que je sais, c’est que le bon sens populaire impose cette comparaison macabre.
Si vous refusez d’être vacciné, vous risquez d’aller en prison. En effet, si on est le patron d’une entreprise, à la troisième reprise, on est menacé de prison.
Marianne vous accuse sur ce point précis en disant que l’on ne peut pas aller en prison…
C’est le texte même ! Un entrepreneur qui ne contrôle pas le passe sanitaire dans son entreprise et ne licencie pas ses employés sans passe sanitaire terminera en prison.
Vous refusez d’être vacciné, vous risquez les pires ennuis, au prix de votre liberté. En revanche, si vous incendiez une cathédrale de 600 ans, vous êtes en liberté et vous n’êtes pas renvoyé dans votre pays, alors que vous êtes illégal, clandestin, rwandais.
Ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il y a deux poids deux mesures. Si les journaux s’insurgent contre un tel propos de bon sens, cela signifie que la presse française, les élites et nos autorités ont toutes partie liée pour détruire notre pays.