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Dissolution de l’Alvarium – Vers la dictature

l’Alvarium

La dissolution de l’Alvarium est désormais officielle. Le régime autoritaire d’Emmanuel Macron a eu la peau du mouvement, mais pas de ses militants et de leur dévouement. Leur porte-parole, Jean-Eudes Gannat, a donné son sentiment à Présent.

Toute opposition sera annihilée. Voilà le message adressé par le gouvernement avec la dissolution de l’Alvarium, validée ce mercredi en Conseil des ministres à la demande du président de la République en personne. C’est Gérald Darmanin qui a mené la charge, comme il l’avait fait en début d’année avec Génération identitaire. Le 28 octobre, le ministre de l’Intérieur avait exprimé par un simple tweet son intention de dissoudre l’Alvarium pour « violences » et « racisme ».

Joint par téléphone, Jean-Eudes Gannat ne baisse pas les bras. En apprenant la nouvelle, deux choses sont venues à l’esprit du porte-parole de l’Alvarium, « ce sont d’abord les mots de Charrette : “Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais”, puis le célèbre poème de Kipling, “Tu seras un homme, mon fils”. » Plus prosaïquement, Jean-Eudes Gannat note que « les Français seront contents d’apprendre qu’au mois de novembre 2021, alors qu’il y a eu deux tentatives d’attentat, Gérald Darmanin a dissous une association qui distribuait des sandwichs aux Français ». Le soutien aux Français les plus démunis était en effet l’une des activités principales de l’Alvarium.

L’Etat a signifié la dissolution dans un décret à la tonalité dictatoriale, citant pêle-mêle des actions, banderoles, altercations, tweets et autres prises de position jugées incompatibles avec la République. Parmi celles-ci, outre des accusations de violences fallacieuses, le gouvernement a relevé que les militants angevins établissaient un lien entre immigration, islam et terrorisme… Un état de fait incontestable, comme le prouvent les attentats à Paris en 2015, à Nice en 2016, à la gare Saint-Charles de Marseille en 2017, au marché de Noël de Strasbourg en 2018, à la basilique Notre-Dame de Nice en 2020 ou encore à Rambouillet en avril dernier, tous commis par des musulmans de nationalité ou d’origine extra-européenne. La liste est qui plus est loin d’être exhaustive ! A en juger par le décret, toute critique de l’immigration, de l’islam ou encore des dirigeants politiques en place et de leurs décisions tombera bientôt sous le coup de la loi.

Quelle sera la prochaine cible ? Le RN, Présent, TVLibertés ? Peut-être l’Institut Iliade. Le décret indique en effet que la participation de l’Alvarium au colloque de l’Iliade en 2020 démontre l’adhésion du mouvement à « des théories incitant à la haine ou à la discrimination raciale ».

Pour Jean-Eudes Gannat, « si une association locale est dissoute pour de tels motifs, il ne faut se faire aucune illusion, nous allons vers une forme de dictature de plus en plus assumée ». Il juge donc « inquiétant » que des personnalités de premier plan et notamment du RN ne s’expriment pas sur le sujet. Mais Jean-Eudes Gannat a tenu à remercier Présent qui a toujours donné la parole à son association. Et le combat n’est pas terminé : « Nous irons devant le Conseil d’Etat et devant la Cour européenne des droits de l’homme, même si l’on n’est guère optimiste sur la suite des opérations. »

Louis Marceau

Article paru dans Présent daté du 18 novembre 2021

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