Il vient le temps où chaque moment de votre vie, de la naissance à la mort, sera contrôlé, borné, connecté, collecté. Où, au nom de l’intérêt collectif, de la sécurité, nous disposerons de moins de liberté et de dignité que des animaux élevés en batterie.
Nous le préparons lorsque nous acceptons la médicalisation de notre corps, le contrôle hormonal de notre reproduction, la réglementation de nos déplacements, la numérisation de nos données, l’espionnage de notre existence, etc. au nom de l’intérêt d’un collectif artificiel.
Ou au nom de l’efficacité et de la sécurité individuelle. Nous le préparons en laissant l’Etat nous imposer de ce que nous mettons dans nos corps, en laissant une technostructure remplacer nos collectifs de culture et d’organisation par des zones de peuplement planifiées.
Chaque décision de notre vie quotidienne accroît ou contrarie cette évolution.
Ajoutons-y l’obligation de confier ses enfants à l’éducation d’Etat toujours plus tôt et l’interdiction de l’école à la maison. Le passage du statut d’animal domestique à animal de batterie c’est l’âge de la séparation forcée des nouveaux nés de leur mère qui l’indique le mieux.
Laurent Ozon