Les sujets occultés sont les plus intéressants. Parce qu’ils gênent, il faut les dévoiler. Le grand endettement du pays est de ceux-là : il fait craindre une banqueroute. Il faut rendre grâce à Éric Zemmour, qui a déclaré sa candidature à la présidentielle mardi, d’avoir déjà réussi à placer la survie de la nation sous les projecteurs de la droite. Jusqu’alors, le « grand remplacement » était également nié, remisé au rang des vieilleries réactionnaires et xénophobes. Or il y a une urgence à rendre la France aux Français.
Ce réveil des somnambules est une victoire qui revient à celui qui tiendra son premier meeting ce dimanche, à Paris. Le thème de la protection nationale départagera samedi les deux finalistes LR, Éric Ciotti et Valérie Pécresse. Il a obligé Marine Le Pen à recentrer sa campagne, lancée initialement autour de la défense des libertés. Même si Zemmour a semblé dernièrement perdre la main, son apport au débat reste précieux.
Toutefois, si la question identitaire n’est plus un tabou pour la droite, la fuite en avant d’Emmanuel Macron dans l’endettement public persiste à être survolée chez ses opposants. Est-ce à dire qu’ils s’en accommodent ? Le « quoi qu’il en coûte » a inondé le pays d’euros produits par la planche à billets de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière fait office de pourvoyeuse de drogue dure pour un État addictif. « Je dépense, donc je suis » est la devise de la macronie. Non content d’avoir engagé 424 milliards d’euros de dettes publiques supplémentaires pour les années 2020 à 2022, le chef de l’État poursuit ses générosités électoralistes avec l’argent que les contribuables n’ont pas. Le plus absurde est de constater que ce flot d’euros n’a été d’aucun secours pour améliorer l’hôpital public. Il reste le maillon faible du Covid.
Les fossoyeurs du peuple ne sont pas seulement ceux qui se contrefichent de ses inquiétudes face à l’immigration de masse et à l’islam colonisateur.
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