Dans le numéro de l’Homme nouveau du 11 novembre, Jean-Baptiste Noé, historien, géopoliticien et conseiller municipal de Montesson (Yvelines), tord le cou à la légende de Jules Ferry père du système éducatif français.
« Quand Jules Ferry devient ministre, des écoles existent dans quasiment toutes les communes de France. Tous les enfants y vont et l’école est gratuite pour les plus pauvres. Il s’agit du fruit de la loi Guizot de 1833 qui demande aux communes de financer l’école pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer. En 1870, le taux d’alphabétisation des enfants est proche des 100 %. Contrairement à la légende, Jules Ferry n’est pas arrivé en instaurant l’école et en permettant aux enfants d’apprendre à lire et à écrire.
Son œuvre véritable consiste à prendre une série de mesures qui expulsent les congrégations religieuses enseignantes. Des centaines de milliers de personnes sont chassées de France en quelques années. Les écoles sont nationalisées et deviennent bâtiments de l’État. Et elles sont insérées dans un système étatique. Il faut former en catastrophe des professeurs, etc… En 1899, donc environ quinze ans après les lois Ferry, un rapport sur l’école est confié à Alexandre Ribot (1842-1923), grande figure de la vie politique de la Troisième République, ancien ministre et membre de l’Académie française. Il constate un échec. L’analphabétisme a augmenté. Pourquoi ? Ribot estime que le système est trop centralisé et ne permet pas assez de liberté Pendant la Première Guerre mondiale, beaucoup de rapports d’officiers font état de soldats incapables de lire et d’écrire ainsi que des problèmes de compréhension. L’école de Ferry a globalement bien fonctionne dans les villes, pour former la bourgeoisie urbaine. En revanche, dans les campagnes, l’échec est patent. Oui, les enfants arrivent à lire et à écrire. Ils vont à l’école jusqu’à l’âge de 10 ans. Mais on ne peut pas s’en satisfaire. Face à un système économique en mutation, il faut que les personnes soient de plus en plus aptes à maitriser la mécanisation. Avoir des rudiments n’est pas suffisant. Le travail de formation a été fait par des associations comme la Jeunesse agricole chrétienne (JAC). Dans les années 1950, la JAC a réalisé un immense travail de formation des agriculteurs par le biais des cours du soir. On leur apprend à acheter un tracteur, à maîtriser les demandes de prêt bancaire, à conduire les machines. Dans les années trente, les campagnes françaises étaient globalement restées comme dans les années 1880. »
Il est bon de rajouter que ce franc-maçon se caractérisa par une inhumanité certaine. Lire à ce sujet les œuvres complètes de Pierre l’Ermite (nom de plume du chanoine Eugène Edmond Loutil) et bien sûr l’indispensable Jules l’Imposteur de François Brigneau (qui, fils d’instituteur franc-maçon et anticlérical, savait de quoi il parlait…). Un exemple parmi tant d’autres : le gouvernement publie un décret d’expulsion des congrégations commencent le 29 Juin 1880 par La Compagnie de Jésus rue de Sèvres avant de se généraliser :
« Les serrures des portes de chaque cellule sont crochetées. Quand les serrures résistent on enfonce les portes. Les religieux sont agrippés, tirés, poussés dehors. Ce sont des vieillards très souvent. L’un d’eux, le Père Hus montre ses jambes déformées. « J’ai 78 ans, dit-il. Je suis asthmatique et impotent. Il m’est impossible de marcher. C’est dans les établissements de Cayenne, au service de la France, que j’ai contracté ces douleurs ». On l’emporte. Ce sont les ordres. […] On entraîne un autre vieillard. Celui-là proteste. C’est le Père Lefebvre. Il crie : « Vous n’avez pas honte ! Les hommes de la Commune m’avaient laissé ici. Et vous, vous me chassez ! ». Dehors, la foule gronde et prie. Dix mille chrétiens, agenouillés, dans les fleurs coupées, chantent leurs cantiques, à voix basse. Le 31 décembre, Jules Ferry se satisfait : 261 couvents ont été vidés et 5641 religieux expulsés. Comme on le voit, la défense de la liberté scolaire est une vieille affaire »
Pour conclure, il n’est pas étonnant de voir Jules Ferry défendue par la fanatique misandre et cathophobe Titiou Lecoq, pur produit de l’école républicaine et par la ci-devant Gaulmyn, fausse catholique qui passe plus de temps à cracher sur l’Eglise qu’à la défendre contre ses ennemis. Il y a, je l’a souvent répété, deux France (et comme je l’ai souvent répété, il y a aussi deux Etats-Unis, deux Ukraine, deux Venezuela, deux Espagne…). Ou plus exactement, la France, la vraie, catholique et l’usurpatrice, la républicaine. Imaginer la France non-catholique, c’est aussi grotesque que d’imaginer Israël sans judaïsme ou le Hedjaz sans l’islam. En aucun cas un catholique digne de ce nom ne peut se revendiquer comme républicain. La sauvegarde de la France passe par non seulement la destruction, mais aussi l’éradication de la République. Et n’oublions pas qu’en 1914, la racaille de « Ferry & successeurs » ont consolidé celle-ci sur le cadavre des catholiques français. Mention spéciale aux 90 % de cadres de l’Action Française morts pour la défense de la Gueuse, et indirectement de la City et de Wall Street. Il y a beaucoup plus de prêtres sur les monuments aux morts que de ganaches maçonnes, et beaucoup plus de « roycos » que de « rad-soc ». Et n’en déplaise à mes amis monarchistes, cette pauvre Action Française a été à la politique ce que Roland Romeyer est au recrutement : de tous les choix, choisir systématiquement le plus mauvais…
Hristo XIEP