Robert Boulin, accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, naufrage du Bugaled Breizh, explosion de la Maison des Têtes à Toulon, attentats du 13 novembre 2015, de Mohammed Mérah ou de l’Hypercasher, tous ces événements tragiques ont un point commun : la vérité pour les familles de victimes s’est fracassée sur le secret défense.
Dans son livre « Secret défense – Le livre noir », Pascal Jouary revient sur 40 affaires entravées par ce que les dirigeants ont coutume d’appeler « la raison d’Etat ».
Des bavures au barbouzeries en passant par de lourdes erreurs, le classement de certains dossiers secret défense au nom de l’intérêt supérieur de la nation laisse un goût amer. Car au-delà de la discrétion que d’importantes affaires doivent conserver, d’autres dysfonctionnements profitent tout bonnement d’une opacité malsaine cachant l’injustifiable.
Une tendance au secret que la crise du Covid-19 et ses désormais célèbres Conseils de Défense en France ont à nouveau consacré. De quoi donner du crédit à la défiance du peuple frisant parfois avec les théories du complot… à raison.