Anna von Hausswolff, l’artiste qui veut chanter dans les églises porte un tee-shirt Burzum… Burzum est le projet musical de Varg Vikernes, ce néonazi qui a fait 21 ans de prison pour meurtre et incendie volontaire de quatre églises…
Mais cela, les médias qui nous accusent de profaner la liberté d’expression, ne vous le diront pas.
De même qu’ils oublient de dire que, en vertu de la loi de 1905, c’est l’Eglise qui est affectataire des lieux de culte. Et selon le canon 1210 du Code de droit canonique
Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l’Ordinaire peut permettre occasionnellement d’autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu.
Or, les oeuvres d’Anna von Hausswolff sont clairement contraires à la sainteté du lieu.
Voici ce que dit l’épiscopat français sur les concerts dans les églises, s’appuyant notamment sur une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1987 :
L’Eglise est la maison du Peuple de Dieu, où il se rassemble pour écouter la Parole, prier en commun, recevoir les sacrements, célébrer l’Eucharistie. C’est aussi le lieu où chacun peut venir se recueillir et adorer la présence du Seigneur. C’est enfin un bâtiment, souvent prestigieux, que l’art et la foi de nos ancêtres nous ont légué et qui doit demeurer libre pour la visite. Signes visibles d’une réalité invisible,
“les églises ne peuvent être considérées comme de simples lieux publics, disponibles pour des réunions de tous genres. Ce sont des lieux sacrés, c’est à dire mis à part de manière permanente pour le culte rendu à Dieu…” (6).
Le respect de cette identité est un principe fondamental auquel on doit se tenir :
“Quand les églises sont utilisées pour des fins différentes de celles qui leur sont propres, leur caractéristique de signe du mystère chrétien est mise en danger, avec des dommages plus ou moins graves pour la pédagogie de la foi et la sensibilité du peuple de Dieu, comme le rappelle la parole du Seigneur : Ma maison est une maison de prière (Lc 19:46)” (7).
[…]
5. On acceptera en priorité et on facilitera même les concerts d’oeuvres faisant partie de la tradition musicale de l’Eglise universelle et qui nous ont été léguées comme “un trésor d’une valeur inestimable” (8). Ces musiques comportent en effet des caractéristiques et des enjeux qui correspondent tout à fait à la finalité des églises (9). Mais on pourra également accueillir d’autres types de musiques, de façon occasionnelle, du moment qu’elles ne s’opposent pas au caractère particulier du lieu. Dans tous les cas, on aura soin de veiller à l’observation des règles en vigueur et on fera en sorte que l’église ne puisse jamais être considérée comme une salle de spectacles ordinaire (10).
6. Toute demande d’utilisation d’une église pour une manifestation artistique débordant le cadre cultuel devra être faite par écrit au clergé affectataire et accompagnée des indications précisant la date et l’heure de la manifestation, l’identité de l’organisme demandeur, les raisons invoquées, le programme prévu, les conditions d’exécution, les noms et qualités du responsable de l’organisation, la souscription d’une assurance particulière et les conditions d’entrée. Aucune publicité ne pourra être faite avant l’accord signé par le clergé affectataire, sur l’avis de la Commission diocésaine dont il a été question au no. 4. L’affectataire devra également avoir obtenu l’avis technique conforme du propriétaire, en ce qui concerne la conservation et la sécurité du bâtiment pour des manifestations de ce genre (11).
7. L’organisateur s’engagera à faire observer les règles de bonne tenue à l’intérieur de l’église, à respecter les lieux (en particulier l’autel, ainsi que le sanctuaire) et à les remettre ensuite en ordre ou à réparer les dégâts éventuels(12). Pour éviter tout détournement de la destination première de l’église, il n’y aura pas d’autorisation de manifestations qui empêcheraient l’exercice normal du culte (par exemple, pour un festival ou un cycle de concerts, avec répétions, exécutions et installations techniques durables). De même, il ne sera souscrit aucune convention d’utilisation régulière de l’église avec un quelconque organisme.