Auteur en 2013 d’un rapport circonstancié sur le coût de l’immigration, André Posokhow, bien connu des lecteurs de Polémia, s’apprête à récidiver. En préambule, il vient de publier Immigration : l’épreuve des chiffres aux éditions synthèse nationale. Nous publions ci-dessous la préface accordée par Jean-Yves Le Gallou.
Combien entre-t-il d’étrangers en France chaque année ? Et quel est le solde net des entrées une fois les sorties décomptées ? Combien y a-t-il d’étrangers en France aujourd’hui ? Combien de clandestins ? Et quelle est la part des immigrés et descendants d’immigrés extra-Européens dans la population française ? Quelle est la proportion des naissances d’origine non européenne dans les maternités ? Enfin quelle est la charge des étrangers et des personnes issues de l’immigration sur les budgets publics (sécurité, enseignement, logements, santé).
Telles sont les questions les plus couramment et les plus légitimement posées.
Mais les réponses ne sont pas faciles à obtenir !
Les statistiques publiques (INSEE, INED, ministères de l’Intérieur, des Finances des Affaires sociales) ne sont pas souvent homogènes, ni même cohérentes entre elles. Elles sont fréquemment anciennes, voire très anciennes. Et presque toujours partielles, voire partiales : le poids du pouvoir politique et médiatique sur l’appareil statistique est considérable. Et pour être invité dans les radios et les télévisions un « expert » doit présenter de solides garanties de politiquement correct. Ce qui a conduit la démographe dissidente Michèle Tribalat à dénoncer dans un livre Les Yeux grand fermés de ses patrons et collègues.
Ce sont les yeux grand ouverts qu’André Posokhov a écrit ce livre.
Un pisteur avisé dans la jungle des statistiques
Il guide le lecteur dans le maquis des chiffres et des imprécisions administratives. C’est un pisteur avisé dans la jungle des statistiques.
Ses conclusions les voici :
* Nombre d’étrangers entrés en 2019 : plus de 600 000.
* Solde net des entrées une fois les sorties décomptées en 2019 : plus de 400 000.
* Nombre d’étrangers réguliers en France : Immigrés réguliers de nationalité étrangère (4,2 M) + Étrangers nés en France (0,7M) = près de 5 millions.
* Nombre de clandestins selon les estimations d’André Posokhow : 1,3 millions.
* Nombre total d’étrangers : 4,9 M+ 1,3 M = plus de 6 millions.
* Nombre et part des immigrés et descendants d’immigrés extra-européens réguliers dans la population française :
– Nombre immigrés tiers : plus de 5 M
– Nombre de descendants immigrés tiers : plus de 4,5millions
– Total tiers : près de 10 millions
– Proportion dans la population française de 67M habitants à fin 2019 : près de 15 %
* Nombre et part des naissances d’origine non européenne dans les maternités : plus de 30 % selon les statistiques d’origine INSEE (sans la troisième génération), près de 40 % selon le dépistage des nouveau-nés à la drépanocytose
* Charge des étrangers et des personnes issues de l’immigration sur les budgets publics (sécurité, enseignement, logements, santé) : suspense, suspense, le travail en cours d’achèvement.
Voilà qui est précis, voilà qui est clinique. Même si j’ai « arrondi » les chiffres dans cette préface. Non par paresse mais par exigence : pour rappeler que les chiffres ne sont pas la réalité mais une simple approche d’un monde complexe.
Les lecteurs de bonne foi seront convaincus par l’immense travail d’André Posokhow, même s’il est possible de s’interroger, voire de critiquer, telle ou telle interprétation ou telle ou telle hypothèse.
Immigration : qui n’est pas dans le déni du réel est qualifiée d’« extrémiste »
Bien entendu les militants du politiquement correct et les conformistes qui les suivent ne manqueront pas de dénoncer des conclusions jugées « extrémistes ». C’est un classique du genre. En matière d’immigration toute personne qui n’est pas dans le déni du réel est qualifiée d’« extrémiste », voire d’« extrémiste de droite », sinon de complotiste. Ce n’est pas une raison pour se laisser intimider.
Je suis depuis plus de 45 ans maintenant ces questions d’immigration. J’ai publié plusieurs ouvrages et encouragé la rédaction d’autres travaux, comme ceux remarquables de Pierre Milloz, énarque, inspecteur général de l’industrie, essayiste, prix René Cassin pour l’une de ses œuvres, auteur de la première étude phare sur le coût de l’immigration. Ces études ont toutes, ou presque toutes, été vilipendées. Seulement voilà la réalité a toujours dépassé les chiffres jugés alarmistes lorsqu’ils étaient présentés.
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