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L’arbitraire de Macron insulte la démocratie

Macron

Les Français vont-ils supporter encore longtemps l’arbitraire d’Emmanuel Macron ? C’est au bon plaisir du chef de l’Etat, qui préside à son tour depuis le 1er janvier le Conseil de l’Union européenne, que le drapeau français a été remplacé le 31 décembre par celui de l’Europe, sous l’Arc de Triomphe et au-dessus du tombeau du Soldat inconnu, mort pour la patrie. C’est à son bon plaisir que des monuments parisiens, y compris religieux comme Notre-Dame, ont été d’autorité illuminés du bleu bruxellois. Cette semaine donnera également le spectacle d’un parlement transparent, à la botte du président de la République. Les parlementaires avaliseront gentiment, après le feu vert d’un Conseil d’Etat servile, le projet macronien instituant la pérennité de la gestion en urgence sanitaire.

Le passe vaccinal, qui contraindra à la vaccination anti-Covid sans oser la rendre obligatoire, y sera institué. Ceci en dépit de l’échec de la stratégie vaccinale, débordée par le variant Omicron. Jamais le peuple n’aura été autant tenu comme quantité négligeable. Faut-il rappeler que les Français avaient, en 2005, rejeté à 55% cette Union européenne impériale et coupée des nations ? Faut-il rappeler que le nouvel hygiénisme d’Etat, décrété par Macron le 12 juillet, produit depuis lors ses interdits dans l’entre soi du Conseil de défense sanitaire et du Conseil scientifique, sous la seule volonté de l’hôte de l’Elysée ?

La dérive autoritaire du pouvoir est proportionnelle à son décrochage sur la nation. A la question : « Où va la France ? », posée le 15 décembre sur TF1, Macron n’a pas de réponse hormis : « Vacciner, vacciner, vacciner ». L’Europe et le vaccin vont être les terrains du candidat à sa succession. Or un pouvoir ne peut faire avaler aux gens des thèmes qui ne correspondent pas à leurs attentes, sinon en ayant recours à la propagande ou à l‘intimidation. C’est d’ailleurs parce que la disparition du drapeau tricolore au profit du drapeau étoilé a indigné beaucoup de monde que Macron a vite reculé. Les mensonges d’Etat sur l’efficacité du vaccin, démentie par les faits, annoncent probablement d’autres colères.

L’abus de confiance est constitué quand l’Etat survend une solution médiocre en assurant qu’il n’y en a pas d’autres, alors que des soins préventifs sont possibles. L’extorsion du consentement des récalcitrants, désignés comme boucs émissaires des insuffisances du système hospitalier, est un scandale qui devrait mobiliser les défenseurs de l’Etat de droit. Le harcèlement moral contre les non-vaccinés contrevient à la Constitution qui rappelle, depuis 1789, que « tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint de faire ce qu’elle n’ordonne pas ». Quant aux atteintes aux libertés individuelles, elles sont une injure à la démocratie libérale, cet antidote du totalitarisme. C’est l’ombre de ce dernier qui se profile, au nom de la Santé sacralisée. Est-ce ce monde aseptisé et enrégimenté que veulent les Français ? Je suis persuadé que non.

Ivan Rioufol

Texte daté du 3 janvier 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol

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