Et les cadeaux tombent de sa hotte… » comme à Gravelotte ! «
Avec Emmanuel Macron, la magie est au pouvoir et rien ne saurait lui résister. Dommage qu’il ait fallu attendre la proximité de l’élection présidentielle pour découvrir que le chef de l’Etat est un enchanteur et sa politique un enchantement. Mais c’est ce qu’avaient cru aussi les « Gilets jaunes » lorsqu’il leur avait annoncé son fameux Grand Débat national, fin 2018, dont on sait aujourd’hui qu’il ne s’agissait que d’une fourberie.
Le grand illusionniste dans ses oeuvres
En deux jours seulement voici les derniers cadeaux d’Emmanuel Macron :
D’abord sa réponse à la grève massive des enseignants (et de beaucoup de parents d’élèves) qui protestaient jeudi 13 janvier contre le chaos consécutif aux mesures sanitaires du gouvernement :
1/ son ministre de l’éducation nationale a annoncé la mise à disposition de « cinq millions de masques FFP2 » pour les enseignants de maternelle sur demande, et la distribution de masques chirurgicaux à partir du début de la semaine prochaine pour les personnels de l’éducation ;
2/ le même a promis par ailleurs « plusieurs milliers » de remplaçants « pour faire face à la crise« , avec le recrutement de « 3 300 contractuels de plus » et le recours aux listes complémentaires, c’est-à-dire aux candidats qui ont eu le concours mais n’ont pas été recrutés, une demande de longue date des syndicats. Face aux perturbations engendrées par la crise sanitaire, les évaluations de « mi-CP« , qui devaient commencer la semaine prochaine, seront, elles, « reportées à un délai qui reste à définir ». Mais ce n’est pas fini ! Car,
3/ quant aux épreuves de spécialités du bac, qui normalement ont lieu en mars, le ministre a indiqué qu’il allait « faire une analyse là encore avec les organisations représentatives » pour « voir s’il est opportun d’avoir un report de ces épreuves de mars vers le mois de juin« . « On a obtenu des avancées concrètes. Maintenant, il faut que les actes suivent« , a déclaré à l’AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, à l’issue de cette réunion. « Ça ne répond pas à tout mais on voit que nous n’avons pas fait grève pour rien« , a-t-elle ajouté. Pour notre part, nous y voyons surtout le désaveu des précédentes décisions du ministre par Emmanuel Macron et, bien sûr, des concessions aux syndicats d’enseignants dans la perspective de la prochaine élection présidentielle !
Deuxième cadeau du Père Noël à ses potentiels électeurs : la maîtrise du coût de l’électricité.
Pour protéger le pouvoir d’achat des Français face à la hausse des prix de l’énergie, l’État a décidé de contraindre EDF à vendre davantage d’électricité à bas prix à ses concurrents, a annoncé ce jeudi 13 janvier au soir le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, dans une interview au Parisien. “Les fournisseurs répercuteront intégralement l’avantage retiré au bénéfice des consommateurs. Ce point fera l’objet d’une surveillance étroite, en lien avec la Commission de régulation de l’énergie”, ajoute le ministère.
Le gouvernement veut ainsi limiter à 4% la hausse de la facture d’électricité des Français en 2022 dans un contexte de haute inflation et… à moins de trois mois de l’élection présidentielle. Une “preuve concrète de la détermination totale du gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des Français” s’est d’ailleurs, sans rire, félicité Bruno Le Maire sur Twitter après avoir rappelé le versement à venir de chèques énergie s’additionnant à l’ « indemnité inflation » versée ou en cours de versement pour les ménages les plus modestes… Dommage que les opposants politiques à Emmanuel Macron ne disposent pas de ces leviers pour convaincre de nouveaux électeurs !
Enfin, la cerise sur le gâteau pré-électoral : une hausse inattendue (et sans cesse rejetée par les pouvoirs publics depuis plus de dix ans) du taux d’intérêt du Livret A d’épargne, qui passe de 0,5 à 1 % l’an.
Et même si cette augmentation reste une escroquerie (quand on se souvient que l’inflation reprend du poil de la bête à +2,8%) les Français sont sommés de redire
Au fond, si les Français veulent recevoir des cadeaux toute l’année, il suffit qu’ils élisent leur président de la République une fois par an !
le 15 janvier 2022. Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.