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Pass vaccinal : « Une déclaration de guerre à la liberté » pour Mathieu Slama

athieu Slama

Avons-nous fait une croix sur notre liberté ? À l’aune de la crise sanitaire et des nombreuses mesures, à l’image du pass vaccinal qui entre en vigueur ce lundi, nombreux sont ceux à penser que notre liberté a été violemment entravée. Mathieu Slama, essayiste et enseignant au Celsa, était l’invité de “Bercoff dans tous ses états » pour son livre Adieu la liberté (éd. Presses de la Cité).

Pass vaccinal : un chantage à la liberté

Le Conseil constitutionnel a validé le pass vaccinal. Ce dernier est entré en vigueur lundi 24 janvier. Désormais, pour se rendre dans certains lieux, il ne faudra plus montrer le résultat négatif d’un test PCR ou antigénique, mais bien disposer d’un schéma vaccinal complet. Une mesure qui, avant son entrée en vigueur, avait été vivement critiquée pour l’aspect privatif de liberté qu’elle recouvre.

« On est sur une déclaration de guerre à la liberté. Le pass dont on parle depuis des mois, c’est l’illustration parfaite de cette éclipse de la liberté à laquelle on assiste. C’est quelque chose d’assez incroyable qui consiste à faire du chantage à la liberté, et qui consiste à dire aux gens que s’ils veulent leur liberté, ils doivent se comporter de telle manière. C’est absolument le contraire de la liberté telle qu’on en a hérité à la Révolution française« , explique sur Sud Radio Mathieu Slama, essayiste et enseignant au Celsa, auteur de Adieu la liberté (éd. Presses de la Cité).

« Nous avons tout perdu »

L’essayiste dresse à ce sujet un parallèle avec la question terroriste. « Face au terrorisme, nous avons choisi de ne pas céder par rapport à nos principes républicains. Il y a des lignes rouges. Mais face au virus, nous avons tout abdiqué. Nous n’avons pas perdu un peu de liberté. Nous avons tout perdu depuis deux ans. La France entière est devenue une prison pendant des mois. Nous avons perdu l’égalité, la citoyenneté. Tout n’a pas été qu’abîmé. Tout a été détruit« , ajoute-t-il au micro d’André Bercoff.

En 1977, Gilles Deleuze écrivait que « les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âme, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, et d’administrer nos petites terreurs intimes« . Des propos repris par Mathieu Slama dans son livre, à juste titre selon lui. « Du jour au lendemain, on est tombé dans un autre régime avec un gouvernement qui décide de nous enfermer littéralement chez nous. Le fait que l’on ait accepté ça est la source de tous les problèmes« , lance-t-il.

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